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Editions De La Sorbonne
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Daniel Arasse et les plaisirs de la peinture
Sara Longo
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 16 Juin 2022
- 9791035107956
Le plaisir est le sujet de ce livre. Plaisir de s'approcher du tableau pour en voir les détails, traces du désir du peintre dans son oeuvre, plaisirs et désirs de mieux y voir. « Comment regarder les tableaux pour y voir la peinture? » La question est au coeur de la pratique de l'histoire de l'art de Daniel Arasse.
Il se trouve qu'Arasse n'a jamais écrit d'ouvrage purement théorique. Il n'aimait pas, disait-il, la pure théorie. Or un livre, L'art dans ses oeuvres. Théorie de l'art, histoire des oeuvres, était en préparation lors de sa disparition, et entendait combler cette lacune. Il en reste une esquisse: la maladie de Charcot, diagnostiquée en décembre 2001, a empêché l'historien de publier ce traité. Sa méthode - si méthode il y a - n'a donc jamais été explicitée. Il est vrai que, pertinente sur le plan de l'interprétation comme sur celui de l'iconographie, l'histoire de l'art arassienne ébranle les fondements de la discipline, mobilisant des outils nouveaux qui suscitent un retournement de l'interprétation. Une révolution copernicienne de l'histoire de l'art est à l'oeuvre dans ses textes. Et c'est l'originalité et les enjeux de ces plaisirs de peinture que ce livre met en lumière. -
Au-delà des Pyrénées, les artistes catalans à Paris (années 1890-1930)
Laura Karp Lugo
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 13 Mars 2025
- 9791035109097
Attirés par l'émulation du champ artistique français et le dynamisme de son marché, plus stimulants que ceux de Barcelone, les artistes catalans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle sont nombreux à traverser les Pyrénées pour rejoindre Paris, coeur de la modernité artistique. Joaquim Sunyer, Pau Roig, Ricard Canals, Pablo Picasso et tant d'autres s'installent dans la capitale, entre Montparnasse et Montmartre. Ils s'y adonnent à l'estampe, à la peinture, au dessin, et tentent de s'intégrer aux réseaux artistiques parisiens, en collaborant avec la presse illustrée, en s'entourant de mécènes et de marchands d'art, en exposant aux Salons et en s'adaptant aux goûts de l'époque.
Laura Karp Lugo suit les trajectoires individuelles de ces peintres, graveurs et dessinateurs qui forment la communauté des artistes catalans de Paris, et propose une analyse fine de leurs réseaux de sociabilité, des pratiques artistiques en vogue, enfin de la diffusion et de la réception de leurs oeuvres qui, en retour, ont façonné les conditions mêmes de leur production. En révélant leur quotidien, l'autrice éclaire d'un jour nouveau l'accueil que la capitale internationale de l'art qu'était alors Paris a réservé à ces artistes passés au-delà des Pyrénées. Grâce à un travail rigoureux d'archives, pour la plupart inédites, et l'exploration d'une immense production encore trop méconnue, cet ouvrage s'inscrit dans les recherches actuelles sur les relations artistiques transnationales, et comble une lacune de l'historiographie de l'art. -
En couple : Historiennes et historiens de l'art au travail
Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 19 Septembre 2024
- 9791035109271
L'histoire de l'art s'est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire oeuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d'historiennes et d'historiens de l'art dont les réalisations et la vie méritent d'être réexaminées à l'aune de l'histoire collective de la production scientifique et des études de genre.
Revendiquant une approche volontairement ouverte de la notion de couple, cet ouvrage invite à explorer la part intime, sinon duelle, de l'écriture savante en sillonnant un large territoire, allant de la Perse assyrienne au musée de Toledo, dans l'Ohio, en passant par la Bibliothèque d'art et d'archéologie de Jacques Doucet, à Paris. Il met en lumière une myriade de noms : Walter Pater et John Ruskin, Gaston Brière et Clotilde Misme, Gertrud Bing et Aby Warburg, Edith Emma Cooper et Katherine Harris Bradley, Margot Holzmann et Rudolf Wittkower, Beaumont Newhall et Nancy Wynne, Georges Henri Rivière et Nina Spalding, Anna Maria Coderch et Victor Stoichi?a...
En s'intéressant à différentes scènes intellectuelles, académiques et institutionnelles, à des champs aussi divers que la photographie, l'architecture ou la mode, ce livre interroge les hiérarchies, stratégies, rivalités, complémentarités, rêves de partage et phénomènes d'effacement à l'oeuvre dans l'écriture collaborative.
Contributions de :
Marie-Amélie Bernard, Victor Claass, Pascale Cugy, Jérôme Delatour, Frankie Dytor, Charlotte Foucher Zarmanian, Ya'ara Gil-Glazer, Émilie Hammen, Stephanie Herrmann, Thomas Hughes, Camille Lauqué, François-René Martin, Émilie Oléron Evans, Monica Preti, Raphaëlle Rannou, Simon Séguier-Faucher, Laura Tack et Francesco Ventrella. -
Amateurs et restaurateurs de tableaux à Paris (1789-1870)
Barbara Jouves-Hann
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 25 Janvier 2024
- 9791035109110
Préoccupés par la conservation de leur collection de peintures, les amateurs d'art parisiens font appel, entre 1789 et 1870, aux restaurateurs de tableaux, une profession qui, à la même époque, se définit indépendamment de celles du marchand, de l'expert ou même du peintre. Si le restaurateur intervient sur les oeuvres, il joue aussi un rôle de guide auprès de ces amateurs dans leur connaissance, voire leur apprentissage, des procédés picturaux. Progressivement, cette prise en compte de la matérialité de l'oeuvre contribue à l'intégration de l'amateur de tableaux au sein des commissions muséales en tant que conseiller, avant qu'il acquière un statut privilégié au musée à partir des années 1860 par le legs de ses oeuvres. En abordant ainsi différents aspects de la collection privée au prisme des méthodes de restauration et des moyens de conservation des tableaux mis en oeuvre au XIXe siècle, s'écrit ici une histoire des collections, de la restauration et de la conservation, mais aussi une histoire des pratiques, et avant tout une histoire de mouvement et de goût.
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Nouveau réalisme ; retour sur les topographies du hasard
Jill Carrick, Helene Sirven
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 8 Novembre 2018
- 9791035100650
Les oeuvres du Nouveau Réalisme, né dans les premières années de la Ve République gaullienne, sont marquées par les tensions sociales, la révolution sexuelle et les souvenirs refoulés de la guerre.
Les topographies du hasard - pour reprendre la belle expression de Daniel Spoerri - dessinées par ces oeuvres soulèvent aujourd'hui de nouvelles questions liées aux politiques culturelles et mémorielles. Ce livre, richement documenté, réexamine l'art et la théorie du Nouveau Réalisme en tant que lieu de récits conflictuels et de temporalités multiples, éclairant les débats sociopolitiques sur le passé comme sur le présent.
Deux conceptions antagonistes du "réel" émergent alors : l'une est fondée sur l'usage du terme par le critique d'art Pierre Restany comme une clé pour signifier le "manifeste", le matériel et le quotidien ; l'autre relève des notions psychanalytiques de l'ambivalence, du non-dit et du refoulé. Dans le Nouveau Réalisme, les topographies de la mémoire et du réalisme traumatique, comme celles de la remémoration et de l'oubli, s'entrelacent souvent. Les artistes emblématiques et singuliers du Nouveau Réalisme, comme Niki de Saint Phalle, Arman ou encore Daniel Spoerri, ont mis en tension les violences vécues, l'imprévisible et un processus créatif sans concession qui incitent leur observateur à s'engager dans de nouvelles visions du passé, du présent et du futur.
Traduit de l'anglais par Hélène Sirven.
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Le baron Davillier, un travailleur de la curiosité
Elodie Baillot
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 31 Octobre 2024
- 9791035109868
Peut-on envisager le rôle du collectionneur sous l'angle de la carrière ? Cet ouvrage nous invite à le penser, avec l'exemple du baron Jean-Charles Davillier (1823-1883), auteur d'une oeuvre savante sur l'histoire des arts décoratifs espagnols, et collectionneur à l'origine d'un legs important aux musées nationaux.
Constituer une collection, acquérir et revendre les oeuvres, les exposer, en faire don aux musées, écrire sur les objets, animer une sociabilité artistique ou encore entretenir des réseaux marchands : le baron participe à l'élaboration de pratiques partagées par une communauté collectionneuse et savante, et contribue à leur professionnalisation.
En adoptant plusieurs focales qui mettent en lumière différents moments de la carrière de Davillier, Élodie Baillot étudie la formation des grandes collections européennes au XIXe siècle et s'intéresse à la question des savoirs « amateurs » produits en marge de l'institution universitaire dans le champ de l'histoire de l'art, à l'époque de sa genèse et de son institutionnalisation en Europe. -
De l'authenticite - une histoire des valeurs de l'art (xvie-xxe)
Charlotte Guichard
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 9 Octobre 2014
- 9782859448004
En 1989, le tableau David et Jonathan de Rembrandt perdait sa prestigieuse signature. Pour un temps seulement: exposé au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), il est de nouveau considéré comme une oeuvre du grand maître hollandais. L'authenticité, en effet, a une histoire. À travers elle, ce sont les critères mêmes qui président à la valeur de l'art qui sont interrogés dans ce volume: que signifie d'attribuer une oeuvre à un artiste? Quelle est la valeur du nom dans les mondes de l'art? Marque de fabrique, style, génie singulier? Comment passe-t-on de la cosa mentale de la Renaissance à la fascination pour la main, la performance et la matérialité du geste artistique? À travers la touche s'exprime une conception individualisée du style et des savoirs artistiques. Celle-ci deviendra un élément clef de la valeur des oeuvres dans les hiérarchies produites par l'histoire et le marché de l'art. Différentes conceptions de l'authenticité se sont déployées à travers les âges; ce livre nous mène des ateliers d'artistes dans l'Italie renaissante aux collections du siècle des Lumières et aux controverses des historiens de l'art du XXe siècle. Il invite aussi à une perspective comparatiste en se interrogeant les mutations de l'authenticité dans la Chine des Qing et dans l'Europe du XXe siècle, confrontée aux arts africains.
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Regardeurs, flaneurs et voyageurs dans la peinture
Imbert Anne-Laure
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 26 Mars 2015
- 9782859448929
Cette enquête sur les figures de regardeurs, de flâneurs et de voyageurs dans la peinture constitue une entrée particulière dans le champ des études de la genèse et du fonctionnement de l'art du paysage. Dans tout un pan de la tradition européenne, et suivant le modèle antique rapporté par Pline ou Vitruve, ce sont d'abord des figurines qui arpentent les chemins, disant le monde parcourable; des bergers, des pêcheurs, signifiant la paix, les arts de la campagne. Dans un point plus sensible de l'image, pourtant, un personnage contemple l'activité des autres hommes et l'étendue du monde. Plus que tous les autres, celui qui voyage et celui qui regarde contribuent à donner l'oeuvre comme un monde, où le spectateur à son tour se projette, avance, contemple. Ce volume permet ainsi de saisir dans sa cohérence une histoire pourtant discontinue de ces figures de voyageur, de flâneur et de regardeur, dans la peinture européenne du XIVe au XIXe siècle. Il ouvre également au dialogue entre traditions européenne et chinoise; la pratique du lettré d'Asie qui, le pinceau à la main, revit dans le tracé de la montagne la rencontre du sens qu'il y a faite, éclaire, de façon neuve, la figure dans le paysage. Celle-ci, en le regardant ou en le traversant, constitue, bien plus qu'une part du spectacle, le relais d'une présence et d'une mémoire - soit que la peinture retrace et ouvre pour nous une expérience du monde.
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Mnémonique et poétique
Anne-laure Imbert
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 3 Mars 2022
- 9791035106775
« Il n'est aucun art ou science qui soit plus semblable à la mémoire artificielle que la peinture?», écrivit Giovanni Fontana vers 1430. Cette affirmation ne signifie pas cependant que l'on ait pensé l'art de la mémoire toujours en fonction d'une connaissance pratique de la peinture, ni au Trecento, ni au Quattrocento, ni dans tous les travaux qui ont remis en lumière ces principes depuis un demi-siècle.
Daniel Arasse supposait des structures similaires aux deux catégories d'images -?celles de l'ars memoriæ et celles des arts figuratifs?-, en posant la condition de garder à l'esprit la distance entre le «?schéma explicatif?» qu'est l'image mnémonique et «?la belle peinture?» que vise à être l'image artistique. Le lien entre image mnémonique et image artistique, s'il semble justifié, n'en est donc pas moins complexe dès que l'on souhaite dépasser une commode analogie.
Cet ouvrage dépasse les approches francastelliennes du «?lieu?» et se concentre sur un point central: le lien entre le lieu et la figure dans la peinture des Trecento et Quattrocento.
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Construire l'universite - architectures universitaires a paris et en ile-de-france (1945-2000)
Marantz/Mechine
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 17 Mars 2016
- 9782859449421
Consacré aux édifices et aux complexes universitaires construits à Paris et en Île-de-France au cours de la seconde moitié du XXe siècle, cet ouvrage réunit des contributions d'historiens, d'historiens de l'art et de l'architecture, d'architectes, de géographes, d'archivistes et d'urbanistes. Accordant une large place aux recherches récentes, il invite à mieux comprendre ces architectures souvent peu (ou mal) considérées et dresse un état des connaissances sur le sujet. Analysant le rapport des universités au territoire et à la ville, la façon dont se redessine la géographie universitaire francilienne ou la complexité des processus de planification des campus, les auteurs permettent de mieux comprendre comment s'est recomposé l'espace universitaire francilien, avant et après la promulgation, en novembre 1968, de la loi d'Orientation sur l'enseignement supérieur.
Les différentes contributions interrogent aussi la dimension proprement architecturale des complexes et bâtiments universitaires édifiés à Paris et en Île-de-France entre 1945 et 2000. Appréhendés au travers d'une histoire plus générale de l'architecture universitaire, l'intérêt et la portée de ces architectures sont mis en exergue. Leur caractère novateur, parfois expérimental, est confirmé par les monographies consacrées à la faculté de Médecine de la rue des Saint-Pères, aux sites de Jussieu et de Nanterre, au Centre multidisciplinaire de Tolbiac ou encore à la Maison de l'Iran construite au sein de la Cité internationale universitaire de Paris.
Au fil des analyses se dessine ainsi une histoire inédite des architectures universitaires parisiennes et franciliennes du second XXe siècle, une histoire que l'outil de recherche recensant les sources documentant le sujet invite à enrichir encore. -
Les peintres réalistes russes en France (1860-1900)
Tatiana Majenok
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 1 Mars 2003
- 9782859444600
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Au nom de l'art - enquete sur le statut ambigu des appellations artistiques de 1945 a nos jours
Schneller
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 8 Novembre 2013
- 9782859447397
« École », « mouvement », « avant-garde » ou autres « ismes »: l'historien d'art contemporain se réfère constamment à des catégories qui, loin d'être neutres, sont porteuses de discours. L'historicisation des « courants », tels que l'expressionnisme abstrait, l'art minimal, le Body-Art, le néo-expressionnisme ou encore le néo-dada, peut laisser entendre une forme de reconduction du projet des avant-gardes historiques. Mais leur statut ambigu - un courant recouvre-t-il un style, une période, un projet esthétique, un label ou une technique de marketing? - est symptomatique de la mutation profonde, depuis les années 1960, du fonctionnement du système artistique (marché, institution, critique), tout comme de la nature des intentions créatrices. Ce phénomène d'historicisation des pratiques sous forme de courants se poursuit sur les deux dernières décennies du XXe siècle (avec Esthétique relationnelle, les Young British Artists, le bio-art...), tandis que de très nombreux groupes, collectifs, coopératives ou entreprises continuent d'apparaître sur la scène artistique. À l'inverse des étiquettes mentionnées précédemment, leurs noms signalent un projet ou une intention commune - de l'Internationale situationniste et du groupe ZERO à Présence Panchounette, des Yes Men à Société Réaliste -, sans nécessairement suggérer l'élaboration d'une nouvelle esthétique. Si ces configurations, en tant qu'identités collectives arbitraires et autodéterminées, semblent également s'inscrire dans le legs politique des avant-gardes, elles le redéfinissent radicalement. Dépassant le simple constat de ce double héritage, paradoxal, du phénomène avant-gardiste, les études rassemblées dans cet ouvrage proposent de réfléchir aux stratégies de dénomination adoptées par les différents acteurs du monde de l'art, aux divers types de coalition définis ou revendiqués par les artistes, enfin aux pratiques artistiques que celles-ci recouvrent.
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Voir Gaston de Foix ; la construction paradoxale d'un mythe national
Joanna Barreto, Colette Nativel, Gabrielle Quaranta
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 3 Septembre 2015
- 9782859449070
Le 11 avril 1512, la victoire française sur les Espagnols à Ravenne est chèrement payée par la mort, à 22 ans, du commandant de l'armée, Gaston de Foix, duc de Nemours alors qu'il poursuivait les ennemis en fuite. La décimation de l'élite de la cavalerie française, lors de cette bataille abominablement meurtrière, marque un tournant dans les guerres d'Italie par l'utilisation massive de l'artillerie, exemplaire de la « révolution militaire » alors en cours. L'armée espagnole, moins gravement touchée, saura faire de cette défaite une victoire sur le long terme. Si l'on meurt comme on a vécu, alors la bataille de Ravenne, victoire à la Pyrrhus, symbolise bien l'ambiguïté inhérente à la personne de Gaston de Foix. Si l'iconographie de la bataille de Ravenne est riche, celle de Gaston de Foix ne l'est pas moins - ce qui est pour le moins paradoxal puisque nous n'avons aucun portrait attesté du héros. Cet ouvrage trace les grandes lignes de la construction et de la réception de ce mythe politique en littérature et en histoire ainsi que dans les nombreuses images gravées, peintes ou sculptées. À la fois chef des vainqueurs, en tant que neveu de Louis XII, et proche des vaincus, car frère de Germaine de Foix, reine d'Espagne, Gaston de Foix occupait une position frontalière propice à la malléabilité mémorielle. Le corps et la vie de Gaston de Foix apparaissent entièrement dédiés à la vie publique. Aucun détail biographique ne permet une individualisation quelconque. Gaston de Foix occupe ainsi une place nodale dans l'imaginaire national jusqu'au XXe siècle. L'ouvrage retrace les rares sources connues (dont deux inédites) mentionnant Gaston de Foix, aussi bien françaises qu'italiennes ou suisses avant de s'interroger sur les interprétations historiques successives et contradictoires d'un héros dont on ne sait plus trop s'il était valeureux ou téméraire, chevaleresque ou stratège, soldat ou galant homme. Jules Michelet en fera l'ancêtre du sans-culotte révolutionnaire, annonçant même Napoléon Bonaparte. Mais la mémoire de Gaston de Foix n'est pas seulement française. En s'adaptant à des contextes nationaux et à des discours historiques divers (la France de François Ier et celle de Louis XIV, la Hollande de Rembrandt, l'Angleterre victorienne), c'est bien la plasticité d'une mémoire européenne que ce livre tente de cerner.
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Atlas et les territoires du regard ; la géographie de l'histoire de l'art XIX et XX siècles
Vanci-Perahim
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 1 Juin 2006
- 9782859445522
Le géographique de l'histoire de l'art a été au départ du colloque dont les actes sont réunis dans le présent volume. Par cet adjectif substantivé, les organisateurs proposaient aux auteurs de réfléchir moins aux rapports entre deux disciplines dotée chacune d'une histoire et de méthodes propres, qu'à la façon dont les acteurs des mondes de l'art l'envisagent aux XIXe et XXe siècles comme une dimension de l'espace, réel ou imaginaire.
Placé sous l'égide d'Atlas, le débat s'ouvre par des réflexions sur la façon dont artistes et historiens de l'art se sont posé les questions de l'appartenance à un lieu donné et de l'incidence du milieu géographique sur la création artistique.
Plusieurs contributions examinent par ailleurs les conséquences pour l'histoire de l'art des voyages et déplacements - libres ou forcés - des artistes au cours des deux derniers siècles.
Géographies identitaires, rêvées, politiques ou sociales, toutes sont examinées sous l'angle de leurs liens profonds avec les expériences, les processus de création et d'expérimentation des artistes.
Enfin, si utopies géographiques, cartographies souvent fictives et mémoire des lieux figurent ici en bonne place, les questions aujourd'hui déterminantes des nouveaux circuits, expositions et marchés de la nouvelle géostratégie de l'art sont également prises en compte. -
Directeurs de théâtre ; XIX-XX siècles ; histoire d'une profession
Pascale Goetschel, Jean-Claude Yon
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 22 Mai 2008
- 9782859446000
Claretie, Larochelle, Astruc...
Ces noms de directeurs de théâtre évoquent-ils encore Quelques souvenirs aujourd'hui ? Est-il d'ailleurs possible de donner une définition du métier de directeur de théâtre ? Gestionnaire, meneur, artiste, il est censé réunir des Qualités si diverses Qu'il est bien difficile d'en dresser un profil type. Aussi l'ambition de cet ouvrage collectif n'est-elle pas mince : éclairer, sur deux siècles, les XIXe et XXe siècles, les contours de cette profession - vocation ? fonction ? - encore largement méconnue.
Pour ce faire, les études rassemblées ici croisent les approches, au carrefour de l'économique et du social, du politique et du culturel. Elles proposent des lectures des représentations et des discours mais aussi des règles, des usages et des pratiques. Appréhendant le théâtre privé comme le théâtre public, le cas français comme celui de plusieurs pays européens, l'ensemble des contributions entend proposer, par la description, la confrontation et la comparaison, des pistes pour l'histoire d'une profession au coeur du spectacle vivant.
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L'oeuvre d'eliel saarinen en finlande et la question de l'architecture nationale de 1898 a 1909
Fabienne Chevallier
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 1 Septembre 2001
- 9782859444235
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La provocation, une dimension de l'art contemporain ; xix-xx siecles
Eric Darragon
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'Art
- 2 Juin 2004
- 9782859444709
Les artistes " provocants " sont-ils des aventuriers de l'art ? des agitateurs ? des dissidents ? des artistes inventifs et novateurs ? De Géricault à Jonathan Meese en passant par Fontana, Otto Dix, Ernest Pignon-Ernest, des provocations ratées aux provocations réussies, les auteurs s'efforcent de répondre à cette question : qu'est-ce qu'une ¦uvre provocante ? Depuis le Romantisme, le phénomène est consubstantiel à l'expérience esthétique et ne cesse de se renouveler. Mais il n'y a pas de provocateur sans provoqué. Entre l'artiste et son public, il existe un dialogue permanent, des échanges subtils de sens et d'affect. La provocation n'est donc pas un accident marginal ou ponctuel, elle concerne le rapport de l'artiste à la société et à l'histoire, elle ressort des systèmes de communication. Ce volume, qui réunit les contributions de nombreux spécialistes de l'art contemporain, en hommage à Madame José Vovelle, est aussi une réflexion sur le statut et l'autorité de l'histoire de l'art.
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À Paris sous la Révolution ; nouvelles approches de la ville
Raymonde Monnier
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 22 Mai 2008
- 9782859445966
ce livre réunit les actes du colloque international accueilli à l'hôtel de ville en octobre 2005, qui souhaitait esquisser, comme le souligne daniel roche en introduction, par-delà les acquis " un projet pour des tentatives de relecture et d'approfondissement, d'ouverture et de renouvellement ".
l'originalité de l'ensemble est d'associer des champs d'étude moins fréquentés que l'histoire politique de la capitale en révolution. il s'agit d'étudier la cité, carrefour unique dans la france du xviiie siècle de production et d'échange des biens matériels et symboliques, sous l'angle d'un espace en mutation au plan administratif, économique et culturel. chacune des trois parties est précédée d'un substantiel rapport introductif qui fait le point des acquis, mais aussi des manques, et propose des pistes nouvelles de recherche : la première " administration et finances " est introduite par françois monnier, la seconde " économie " par dominique margairaz et la troisième " pratiques culturelles " par raymonde monnier.
les contributions publiées dans ce volume croisent les points de vue pour tenter de réévaluer les mutations à l'oeuvre dans les infrastructures, les métiers et les entreprises, comme dans l'administration - de l'urbanisme à la sécurité et au maintien de l'ordre. d'autres transformations, économiques, affectent les domaines de la construction, des transports et de la politique sanitaire, dans une ville industrielle déjà malade de ses pollutions.
au plan culturel, on voit se redessiner les espaces, tant du côté de l'art dramatique et du musée que des modalités de l'éloquence, de la sociabilité savante ou des défis dans l'univers de la gravure, dont témoignent les tableaux historiques de la révolution. l'ouvrage permet ainsi de comprendre comment une intense politisation a entraîné de multiples innovations qui ont rejailli sur le quotidien de tous les parisiens.
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Porto-novo : patrimoine et developpement
Mengin/Godonou
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 18 Novembre 2013
- 9782859447571
Cet ouvrage collectif, coédité par les Publications de la Sorbonne et l'Ecole du Patrimoine Africain, examine le remarquable patrimoine architectural et urbain (vernaculaire, afro-brésilien et colonial), mais aussi naturel et immatériel, de Porto-Novo.
Fondée au XVIIIe siècle comme port d'embarquement des esclaves et devenue capitale de la colonie du Dahomey puis de la République du Bénin, la ville, qui a vocation à être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, fait l'objet d'un ambitieux projet de réhabilitation.
A partir de l'étude pionnière coordonnée par l'Ecole du Patrimoine Africain, le processus de patrimonialisation est abordé sous un angle pluridisciplinaire, avec des éclairages de l'histoire, de la géographie, de l'économie, de l'anthropologie, de la sociologie, de l'histoire de l'art, de la préservation des biens culturels et de la science politique. Une part est donnée à la pratique, à l'expérience et aux questions des différents acteurs (de la médiation du patrimoine comme de la coopération), croisant ainsi les démarches de recherche fondamentale et de recherche-action.
Les auteurs interrogent successivement le développement historique et urbain de la ville; l'invention du patrimoine et l'essor des dynamiques de patrimonialisation; la tension entre modernisation et préservation à la lumière des enjeux économiques contemporains, ainsi que l'articulation entre patrimoine et développement. -
L'architecture: la réception immédiate et la réception differée
Gérard Monnier
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 1 Mai 2006
- 9782859445492
L'étude historique des bâtiments de la période contemporaine a longtemps été centrée sur le projet, sur une étude de ses formes successives, de la conception initiale à la réalisation. Cette limite est maintenant obsolète. L'étude de la réception des ¦uvres se propose d'examiner le processus de formation des attitudes envers l'¦uvre, de leurs orientations selon des axes positifs ou négatifs, ainsi que leur poids dans les décisions de protection patrimoniale. Les onze contributions de l'ouvrage s'inscrivent dans cette problématique.
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Guerre du toit et modernité architecturale ; loger l'employé sous la république de weimar
Christine Mengin
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 16 Mai 2007
- 9782859445676
berlin, 1928.
dans le quartier tranquille de zehlendorf, deux cités
d'habitation sortent de terre, dans un face-à-face hostile. d'un
côté, la plastique cubiste de l'avant-garde, de l'autre, les tuiles
de la tradition revisitée par le régionalisme. cette confrontation
de formes déclenche la " guerre du toit ", qui divise le milieu
architectural si fécond de l'allemagne de l'entre-deux-guerres.
replaçant cet épisode célèbre, mais jamais étudié, dans le contexte
de l'ambitieuse politique du logement menée par la république
de weimar, le livre compare les deux sociétés de construction
impliquées, la conservatrice gagfah et la progressiste gehag, et
présente leurs destinataires, à savoir le groupe social des employés.
evoquant les convictions partagées par les maîtres d'ouvrage et les
maîtres d'oeuvre sur la cité-jardin, la standardisation et la nécessaire
éducation des habitants, l'étude pose en des termes nouveaux la
question de la fracture entre modernisme et traditionalisme, liée à
des enjeux symboliques et recoupant l'antagonisme entre kultur et
zivilisation.
grâce à des sources inédites, l'ouvrage propose de
nouvelles hypothèses sur ce moment crucial où le renouvellement
de la culture architecturale, engagé au début du siècle, rencontre
l'émergence de la société de masse avec ses nouvelles exigences
en matière d'habitat. il vient aussi combler une considérable lacune
historiographique des études françaises sur l'architecture et sur l'allemagne.
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Au service du château ; l'architecture des communs en Ile-de-France au XVIII siècle
Christophe Morin
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 20 Mars 2008
- 9782859445805
Sous l'Ancien Régime, le service n'est pas un vain mot : servir le château, c'est participer au prestige du seigneur, et par conséquent concourir à l'organisation hiérarchique de toute la société. En fondant son étude sur la valeur d'usage des « bâtiments d'utilité », l'auteur fait revivre les coulisses du château, le service de la bouche, les écuries, la glacière... et met ainsi en perspective l'architecture spécifique des communs tels qu'ils ont été imaginés par les architectes parisiens. La séquence d'accès, la composition, le décor parfois suggestif de ces bâtiments sont analysés ici pour la première fois. Cette étude intègre également la fonction symbolique de la résidence seigneuriale en Île-de-France et le rôle essentiel des abords du corps de logis dont l'agencement détermine la nature même du château aristocratique face à l'avènement de la maison de campagne bourgeoise. L'approche nouvelle et originale proposée ici se fonde sur des sources inédites et une relecture minutieuse des traités d'architecture du xviiie siècle, auxquelles s'ajoute une riche iconographie.
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Le commissaire de police au XIX siècle
Dominique Kalifa, Pierre Karila-cohen
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 22 Mai 2008
- 9782859445959
On connaît bien le commissaire de police du XXe siècle, devenu une figure familière grâce à la fiction, dans la littérature d'abord, au cinéma et à la télévision ensuite. On connaît beaucoup moins bien son devancier du XIXe siècle, mal vu par ses contemporains et négligé par les historiens. Il ne correspond pourtant que peu à l'image du froid bureaucrate à laquelle on l'a souvent réduit. Si, contrairement à l'inspecteur ou au " limier " de la Sûreté, il n'a alors guère sollicité l'imaginaire, ce fonctionnaire moderne a constitué à partir de la célèbre loi de février 1800 (28 pluviôse an VIII) un rouage essentiel de la construction de l'Etat. Au contact de citadins de plus en plus nombreux, il a été un agent décisif de l'acculturation à la norme et à l'autorité, gérant au jour le jour les transgressions ordinaires, contribuant à l'édification d'un ordre quotidien. Homme de l'entre-deux -entre pouvoir central et pouvoir local, entre Etat et société, élites sociales et petit peuple urbain, politisation et professionnalisation -, il résume et accompagne bien des contradictions du siècle. Cet ouvrage collectif, dirigé par Dominique Kalifa (Paris 1) et Pierre Karila-Cohen (Rennes 2), est le premier livre entièrement consacré à ce personnage méconnu qu'il étudie en un long XIXe siècle, de la Révolution à la Grande Guerre. Aussi attentif aux origines sociales des commissaires qu'à leurs itinéraires, à leurs pratiques professionnelles ou à leurs conditions de vie, il offre aussi une ample sélection de documents, pour partie inédits, qui témoignent de l'activité quotidienne de ces policiers, appelés à devenir une des figures majeures de notre contemporain.
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L'insurrection, entre histoire et littérature (1789-1914)
Quentin Deluermoz, Anthony Glinoer
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 11 Juin 2015
- 9782859449049
Tout au long du XIXe siècle, la France a vécu au rythme des insurrections. Qu'elles aient été transformées en révolutions ou qu'elles aient été éteintes, réprimées, trahies, les insurrections ont modelé le rapport à l'histoire en train de s'écrire. Ce livre se propose de reprendre à nouveaux frais une double question dont les enjeux sont profonds : ce que l'insurrection, temps d'ouverture des possibles, espérés ou craints, fait à l'écriture et à la littérature ; ce que la littérature, ses auteurs, ses topiques, fait dans le temps insurrectionnel. Comment les moments insurrectionnels ont-ils redéfini la fonction et le statut d'écrivains comme Jules Vallès, Eugène Sue et Louise Michel, d'un genre comme les mémoires de protagonistes de l'insurrection, d'un médium comme l'affiche ? Comment les discours littéraire et historien travaillent-ils l'insurrection, pendant et après l'évènement, au moyen de quelles mises en intrigue, de quelles mises en forme particulières et avec quelle efficacité ? Quelles rencontres peut-on observer, par exemple, entre le Dumas des journaux de 1848, le Hugo des Misérables et le Michelet de l'Histoire de la révolution française ? Quel sens, enfin, donner aux prises d'écriture anonymes, par lesquelles les acteurs tentent de s'inscrire dans l'histoire ? Historiens et littéraires, à parts égales, ont été invités à répondre à ces questions. Partant de cas d'études qui empruntent tant à la Grande révolution de 1789-1794 qu'aux insurrections de 1848 et à la Commune de Paris, les articles qui composent cet ouvrage montrent qu'il existe bien à cette époque un lien fort entre littérature et insurrection qui doit être repensé.