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La Deviation
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Victor est peintre. Il abandonne sur son chevalet une toile abandonnée pour fuir un danger mortel. Lequel ? Il prend le premier train pour n'importe où - mais vers le sud tant qu'à faire - et désactive son portable. Est-ce parce que le narrateur est peintre ? La lumière occupe une place importante dans le récit où les ambiances et les lieux insolites se succèdent. Chacun est très évocateur et renvoie le lecteur à ses propres souvenirs ou rêveries : ville de province inconnue, station-service hors d'âge, maison inoccupée, ville portuaire... Un récit en un seul chapitre, à lire d'une traite mais sans précipitation. Gilles Vidal joue avec les codes du polar comme avec ceux du récit initiatique, manie habilement les symboles, impose son rythme dans un jeu complice avec son lecteur. Au bout de la fuite : la mort... ou l'amour ?
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« Mais un problème de taille se présenta à ce moment-là : je ne reconnaissais plus les alentours, c'était comme si nous avions été transportés dans un autre lieu, plus dense, plus touffu, comme si nous eussions été au coeur d'une sorte de jungle inquiétante émettant toutes sortes de bruits et geignements énigmatiques et effrayants (des bêtes sauvages sans doute, ou pire ?). » « Donc, comme tout être qui se respecte, je suis singulier, peut-être plus singulier que le commun, sans pour autant que je sache en quoi cette singularité consiste, des idées bien biseautées, de ridicules dénis, des lâchetés grotesques et bien d'autres choses encore. »