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Calmann-Lévy
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Les aventures de l'inflation : Changement de régime
Pascal Blanqué
- Calmann-Lévy
- Liberte De L'esprit
- 17 Avril 2024
- 9782702188491
L'inflation est une calamité, disent aujourd'hui économistes et politiques. Ils la toléraient pourtant fort bien quand elle accompagnait l'expansion des Trente Glorieuses, quand les classes moyennes accédaient à la consommation et que le chômage était au plus bas. Même la décennie inflationniste 1970, aujourd'hui honnie, a eu ses belles années et laissé des souvenirs de projets d'infrastructure, d'accès à la propriété et de progression de la qualité de vie.
C'était un autre temps, d'autres préférences, d'autres choix : un autre régime.
L'inflation n'est devenue un fléau à combattre quoi qu'il en coûte qu'avec la mondialisation et la financiarisation des années 1980.
Un autre régime gouvernait désormais l'économie et la finance. À son tour, celui-ci est aujourd'hui en crise, pendant qu'un nouveau émerge, plus orienté vers le besoin d'investir et plus ouvert à l'intervention des institutions publiques.
En suivant les aventures récentes de l'inflation, Pascal Blanqué montre que les réalités économiques sont non seulement faites d'actions et de comportements mais aussi de représentations et de valeurs. Il explique ainsi comment un « régime » fonctionne, s'épuise, et laisse bientôt la place à un autre.
Et puisqu'un « régime » est l'association de pratiques économiques et de représentations qui leur donnent sens, Les Aventures de l'inflation est un appel aux décideurs pour qu'ils formulent le récit qui accompagnera les politiques économiques à venir. -
Soixante-cinq des plus grands noms de la magistrature, parmi lesquels François Molins, procureur général près la Cour de cassation, ou Jean-Michel Hayat, premier président de la cour d'appel de Paris, mais aussi des juges des enfants, des avocats généraux, des procureurs, des membres du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État, du Conseil supérieur de la magistrature, qui officient aussi bien dans des tribunaux de commerce que dans l'antiterrorisme, à Paris en province et en outre-mer, prennent la parole et nous disent ce qu'est rendre la Justice au quotidien... Comment ? Avec quels moyens ?
Chacune de leurs voix se propose de comprendre un pan des rouages de la machinerie judiciaire et de saisir toute la difficulté d'un métier où l'impartialité, l'intégrité, la recherche perpétuelle de ce qui est juste, font loi. Mais nos gardiens de la justice restent des hommes, faillibles parfois, sensibles - car l'humain n'est jamais loin, et s'il peut être la source de cas de conscience cornéliens, il est aussi ce qui permet d'apporter un peu de lumière dans une profession labyrinthique.
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J'accuse l'économie triomphante On nous dit que l'économie gouverne le monde, qu'elle est la Vérité révélée et qu'on ne saurait échapper aux Tables de la loi du marché. Quiconque conteste cette idole des temps modernes, cette religion fanatique à laquelle toute l'humanité devrait se soumettre, est immédiatement traité d'irresponsable.
Le citoyen Jacquard se révolte : avec ce dogme de l'« économisme », l'humanité va « droit dans le mur ». On ne résout pas les problèmes humains avec des chiffres et des courbes, sauf à produire les catastrophes que nous connaissons tous : l'augmentation vertigineuse du nombre de chômeurs et de pauvres, à qui l'économisme n'a que de belles promesses à vendre.
Le scientifique Jacquard démonte la pseudo-science des ayatollahs de l'économie. A partir d'exemples précis et vivants (l'emploi, le logement, l'agriculture, l'environnement...) il dénonce les impasses dans lesquelles nous nous sommes engagés et appelle à une révolution des comportements.
Chaque être humain est unique, irremplaçable : nul ne peut être exclu sous prétexte qu'il ne « sert » à rien. Il fallait le courage tranquille d'Albert Jacquard pour oser dire cela aujourd'hui.
Albert Jacquard, économiste et scientifique, auteur de plusieurs ouvrages qui ont fait le tour du monde, mène depuis quelques années, aux côtés de l'abbé Pierre, un combat acharné en faveur des sans-abri. -
Les grands fauves du barreau
Valérie de Senneville, Isabelle Horlans
- Calmann-Lévy
- 13 Janvier 2016
- 9782702157527
La bataille judiciaire est sortie des prétoires, elle se joue désormais aussi bien dans l'arène médiatique que sur les réseaux sociaux : il s'agit souvent de gagner l'opinion publique à sa cause, plus que de convaincre le juge. Les ténors du barreau n'hésitent plus, pour certains, à fouler aux pieds le secret de l'instruction ou la présomption d'innocence. Les plus courtisés par la presse, entraînés par des communicants chevronnés, vont jusqu'à divulguer les procès verbaux pour contrer la partie adverse, empêcher un non-lieu ou peser sur le travail des magistrats. Le jeu est risqué. Quelques-uns s'y sont brûlé les ailes...
Dans un monde où la communication est devenue une arme de destruction massive capable d'infléchir le cours d'un procès, les grands fauves du barreau aiguisent leurs griffes et rugissent d'autant plus fort.
Au terme d'une longue enquête au coeur des palais de justice et dans les coulisses des cabinets, Valérie de Senneville et Isabelle Horlans ont mis au jour les stratégies, les méthodes et les secrets des plus illustres avocats, tels Éric Dupond- Moretti, David Koubbi, Jean Veil, Georges Kiejman ou encore Henri Leclerc. -
« Écoutez-moi ! Je me nomme Pierre Victurien Vergniaud. Je vous parle d'outre-tombe. Je fus traduit le 24 octobre 1793 devant le Tribunal révolutionnaire avec vingt autres députés de la Convention sous l'accusation d'une conspiration imaginaire contre l'unité et l'indivisibilité de la république, la liberté et la sûreté du peuple français ».
On les appelait les Girondins, et bien sûr Vergniaud, l'avocat qui était leur leader charismatique, n'eut pas l'occasion de proférer ces paroles, car au bout de deux séances houleuses qui tournèrent à leur avantage, le tribunal aux ordres de Robespierre décida de les envoyer directement à l'échafaud sans autre forme de procès. Ainsi périrent des élus qui avaient été parmi les premiers artisans de la révolution, mais qui avaient eu le tort de s'opposer à la Terreur.
Michel Laval a retrouvé les notes que Vergniaud a prises en prison pour préparer son procès. Il lui donne ici, enfin, la parole dans un plaidoyer lucide et émouvant qui non seulement récuse les accusations absurdes portées contre les Girondins, mais fait la démonstration politique que le pire ennemi de la révolution fut la minorité extrémiste qui s'afficha comme son seul représentant légitime. Et pose la question : toutes les révolutions sont-elles donc condamnées à finir en bain de sang ? -
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Les journalistes sont formidables ; 50 ans d'histoire des médias
Francis Morel, Jean-michel Salvator
- Calmann-Lévy
- 2 Mai 2019
- 9782702166437
La presse a connu plus de changements ces soixante dernières années qu'en six cents ans. Elle est passée en accéléré du plomb au digital. L'information est devenue immédiate. Cette révolution de l'instantanéité a profondément modifié la façon dont les journalistes travaillent, mais surtout elle a totalement bousculé les habitudes du public. Le paysage ne cesse de se transformer sous nos yeux : en un quart de siècle, nous avons vu apparaître les sites fixes, puis les smartphones, la vidéo en ligne, les réseaux sociaux et maintenant l'intelligence artificielle.
On a pu mesurer avec la crise des Gilets jaunes, l'ampleur de la révolution en cours. Facebook a permis au mouvement d'émerger et de donner la parole à ceux qui ne l'avaient jamais eue. Une sorte de nuit du 4 août durant laquelle les journalistes ont perdu une part de leur privilège d'informer. Mais les réseaux sociaux ont aussi été un vecteur de propagation des fake news et de l'hystérisation du débat politique.
L'issue de cette révolution est bien incertaine. Assistera-t-on à la victoire de l'écran comme nouveau support de l'écrit ? La presse papier est-elle condamnée ? Quels titres survivront dans la tempête ? L'histoire est en marche.
C'est l'histoire de cet incroyable big bang que vous racontent de l'intérieur Francis Morel, patron de presse, au Figaro, aux Échos puis au Parisien et Jean-Michel Salvator, qui a appartenu aux directions des rédactions d'Europe 1, du Figaro et de BFMTV.
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Du Moyen-Âge aux récentes mobilisations sur les réseaux sociaux, les révoltes fiscales jalonnent l'histoire de France. Au-delà de leur violence, ces mouvements portent une vraie réflexion sur la philosophie de l'impôt, la place de l'État et la liberté des personnes. Il y a les émotions populaires, qui répondent à l'augmentation des prix, et il y a les révoltes structurées et organisées, qui refusent l'omnipotence de l'État. C'est que l'impôt dit beaucoup du rapport de l'homme à la société. Celui-ci doit-il uniquement servir au fonctionnement des activités régaliennes, ou bien doit-il être l'instrument de la redistribution et donc de la construction des personnes par l'État ? La discussion est âpre et nombreux sont les penseurs à débattre pour une juste théorie de l'impôt. De l'Antiquité à Margaret Thatcher, de Richelieu aux Bonnets rouges, les auteurs content l'histoire de ces révoltes fiscales qui ont contribué à façonner le monde contemporain. En convoquant les grands auteurs et en réfléchissant à la finalité de l'impôt, ils proposent aussi une analyse de ce que doit être un impôt juste. Car avant de prélever, l'État doit au préalable délimiter son champ d'action et limiter ses dépenses. À l'heure où la France est engluée dans le bourbier des réformes fiscales, où le prélèvement à la source et les taxes écologiques font débat, cet ouvrage permet de prendre de la hauteur et propose une réflexion vivante de l'histoire et de la théorie des révoltes fiscales.
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Start-up mania ; la french tech à l'épreuve des faits
Michel Turin
- Calmann-Lévy
- 5 Février 2020
- 9782702166307
En France, les start-up sont devenues l'objet d'un véritable culte. Elles font rêver les jeunes diplômés comme les investisseurs en tous genres... et les hommes politiques. On s'extasie à juste titre sur les « licornes » françaises : Doctolib, BlaBlaCar, Criteo... Mais ces réussites incontestables sont l'arbre qui cache la forêt des start-up (il y en aurait plus de 10 000 !) - celles pliées aussi vite qu'elles ont été créées, celles qui végètent, puis s'étiolent après un départ fulgurant. Pourtant, ce n'est pas faute de financements : par l'entremise des business angels et des venture capitalists, l'argent coule à flots dès qu'est prononcé le mot magique de « start-up ». Et l'État n'est pas en reste. Pour que la France accède au statut de « start-up nation » que le président appelle de ses voeux, il arrose l'écosystème de la French Tech d'aides en tous genres. Pourtant, tout devrait éveiller la méfiance des investisseurs : les start-up sont évaluées non pas en fonction de leurs profits - inexistants - mais de nouveaux critères non orthodoxes inventés pour les besoins de la cause. Certes, dira-t-on, mais n'est-ce pas la seule façon de voir émerger des Amazon, des Google ou des Uber européens ? Hélas, plusieurs experts nous expliquent pourquoi l'écosystème français est structurellement incapable de donner naissance à de tels géants. Les start-up sont-elles au moins utiles à l'économie du pays ? Pas davantage. Petits employeurs, gros consommateurs de subventions, championnes de la précarité, elles font (dans le meilleur des cas) la fortune de leurs seuls fondateurs, qui cherchent à vendre leurs parts le plus vite possible, souvent aux grosses sociétés dont elles « challengent » le business model...
Le crash est imminent, nous avertit Michel Turin. Vous avez aimé l'éclatement de la bulle de l'internet en 2000 ? écrit-il. Vous allez adorer celle des start-ups !
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Le commerce et la force
Maxence Brischoux
- Calmann-Lévy
- Liberte De L'esprit
- 22 Septembre 2021
- 9782702182307
Depuis Montesquieu, on a pris l'habitude de penser que le commerce a des vertus morales : les nations qui commercent ne se feraient pas la guerre. C'est là une illusion funeste.Du colonialisme d'hier aux guerres douanières d'aujourd'hui, l'histoire du commerce est faite de rapports de force plutôt que d'élans d'amitié entre les peuples.Pour que le commerce adoucisse réellement les moeurs, il lui faut un cadre politique vertueux. C'est dans les époques où des pouvoirs impériaux bienveillants ont assuré la stabilité de l'ordre international, de la pax romana à la pax americana, que le commerce international s'est le mieux épanoui.C'est quand la politique dicte ses valeurs que l'économie devient vertueuse.En conjuguant l'histoire, la philosophie et l'analyse géopolitique, Maxence Brischoux donne les clés pour comprendre la réalité et les enjeux du nouvel ordre économique international. Ainsi, avertit-il, on aurait tort d'attendre du commerce qu'il démocratise la Chine puisque c'est par lui qu'elle étend son influence autoritaire. Symétriquement, si les démocraties européennes veulent préserver leurs libertés, elles devront réapprendre le langage de la vertu et de la force.
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En rupture avec tant de restaurateurs grincheux, qui râlent contre les impôts et les charges, dénigrent les fournisseurs et arnaquent les clients, Xavier Denamur brise la langue de zinc.
Il raconte son quotidien, en cuisine et en salle, les marges, les embauches et les prud'hommes, ne cachant rien des dessous-de table et des méthodes peu ragoûtantes du milieu de la restauration. Il dit comment, en faisant le choix du « vrai fait maison » pour le plaisir de ses clients et en acceptant de bien payer et de déclarer ses équipes, il a pu donner une âme à sa petite entreprise. Tout le contraire du modèle dominant « low cost », imposé par les cupides de l'agroalimentaire surgelé qui ont piégé la restauration indépendante et saccagent la planète.Avec l'esprit pratique du petit commerçant et l'exigence du citoyen, Xavier Denamur propose d'agir, avec tous les insurgés qui militent déjà pour faire trembler le système, afin de mieux vivre, mieux partager, et s'en sortir ensemble -
Comment nourrir neuf milliards d'humains en 2050 alors que les ressources en eau se tarissent, que les terres cultivables se réduisent et qu'un tiers des espèces de poissons sont déjà en voie de disparition ? C'est l'équation qui affole la planète.Le constat est terrible et général. Les Nations unies viennent d'appeler à une mobilisation internationale contre le « tsunami silencieux » de la crise alimentaire mondiale qui menace d'entraîner dans la famine des dizaines de millions de personnes supplémentaires. De nombreuses associations françaises affirment haut et fort qu'il y a dans notre pays également des risques d'émeutes de la faim.La faute à qui ? Aux spéculateurs qui ont profité de la flambée des prix des denrées alimentaires pour s'enrichir ; aux producteurs de biocarburant qui utilisent d'énormes surfaces agricoles pour alimenter le moteur de nos voitures ? Ne faudrait-il pas aussi serrer la ceinture des pays les plus riches qui gaspillent les ressources terrestres comme si elles étaient inépuisables ?Misère généralisée, crise du marché des matières premières, enjeux environnementaux : Frédéric Mouchon dresse un panorama clair, précis et informé de ce qui constitue l'un des plus grands défis de notre siècle.
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Rien ne prédestinait un enfant d'une famille modeste de la banlieue d'Asnières, à l'aube des Trente Glorieuses, à devenir l'homme qui, au tournant du siècle, démocratiserait la joaillerie de luxe et révolutionnerait la place la plus chic de Paris, avec pour mot d'ordre le luxe pour toutes les femmes.
Alain Némarq, patron de Mauboussin, artiste et joaillier, s'est fait par les femmes. Ce timide qui se croyait dénué de toutes qualités leur doit l'essentiel. Ce livre, qu'il leur dédie, paie à son tour, après son métier-passion de joaillier, sa dette à tous les dons, les leçons qu'il a reçus d'elles. De multiples portraits - des femmes admirables de sa famille, des égéries qui lui ont appris la joaillerie, des grandes dames des Arts et des Lettres - font de ce livre un bréviaire amoureux dans la Cité des Femmes.
Alain Nemarq, joaillier rebelle et inspiré, est un homme de conviction et de combat qui n'aura cessé de se battre en actes contre tous les establishments. On trouvera dans ces pages authentiques et sincères qui nous emmènent d'Asnières 1950 à Saint-Germain des Près et New York des années 2000, le récit sans complaisance et au parfum littéraire d'un ami du genre humain. -
Les relations entre banquiers et clients, parfois violentes, souvent méfiantes, sont fondées sur des contradictions profondes venant de deux définitions de ce qu'est la banque : une institution sociale assurant un service public ou un espace marchand poursuivant des buts uniquement monétaires.Les banques françaises ont entamé dans les années 1960 un tournant commercial qui a transformé leurs modes de recrutement, leur management et les services proposés aux clients. Dans les années 1960 et 1970, le client bancaire « type » était un salarié disposant d'un revenu permanent, qui lui permettait de projeter épargne et crédits. Alors que la situation de l'emploi a changé, que les carrières sont moins sûres, et que l'insertion professionnelle des jeunes générations s'est compliquée, les banques continuent à exiger une stabilité professionnelle, mais aussi personnelle et familiale. Cela les mène soit à rejeter une partie de leurs clients, soit à trouver des moyens de faire « comme si » les clients ressemblaient aux salariés stables nécessaires au commerce d'argent tel qu'elles l'ont organisé.Les clients eux-mêmes font en sorte de ressembler au modèle exigé. Au travers d'entretiens avec des emprunteurs de crédit immobilier, L'Épreuve de l'argent donne à voir ces efforts de mise en conformité de soi avec l'image du « bon client bancaire ».Ce livre de « sociologie du quotidien » permet à chaque lecteur, tout particulièrement en période de crise financière, de se retrouver et de s'interroger sur son propre rapport à la banque et à l'argent.
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Enfin, un tabou se brise. Il est maintenant admis que les délocalisations à répétition ont entraîné la France sur la pente d'une désindustrialisation catastrophique. En effet, la mondialisation, loin d'être comme ailleurs un « accélérateur de croissance », agit en France comme une pompe aspirant des emplois de plus en plus qualifiés vers les pays émergents et refoulant dans les rayons de nos hypermarchés des produits toujours moins chers. Tout cela sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics, qui refusent de comprendre que le consommateur est aussi un salarié et que, en cassant les prix, la grande distribution casse aussi des emplois. Oui, la France, où les banques prêtent plus facilement pour consommer que pour investir et produire, est aujourd'hui à contre-emploi dans tous les sens du terme. Et non, la mondialisation n'est pas « une chance pour la France »? sauf, nous dit Jean Arthuis dans ce livre décapant, si un président déterminé à inverser la spirale infernale rompt avec la politique « virtuelle » faite d'hypocrisie et de pieux mensonges, conditionne l'accès à notre marché à des contreparties véritables et brise le carcan administratif et fiscal dans lequel un État devenu parasitaire enserre nos entreprises, les acculant, toujours plus nombreuses, à la délocalisation? ou à la faillite. Sauf si l'Europe entend enfin exister politiquement et assumer les prérogatives que ses membres lui ont confiées. Un coup de sang argumenté et documenté, à la veille d'échéances cruciales pour le pays, par un homme politique atypique, connu pour sa pugnacité et son franc-parler, qui ne se résout pas au déclin économique de son pays.
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Pendant vingt-cinq ans, le chômage a été au coeur des préoccupations de tous les Français.
Et si l'on avait changé d'époque ?
La chute de la natalité et l'abaissement de l'âge de la retraite, conjugués avec la reprise économique, sont en train de créer une situation radicalement neuve. Pour la première fois, le nombre de personnes en âge de travailler cesse d'augmenter et, à partir de 2010, va commencer à diminuer. Si la croissance se maintient, il n'est pas déraisonnable d'imaginer bientôt en France un taux de chômage comparable à celui des États-Unis, autour de 5 % de la population active.
Tous les discours de la classe politique sont à repenser à la lumière de ce fait incontestable. Car le problème de demain n'est plus le chômage , c'est celui du travail. Les travailleurs sont-ils formés à l'économie nouvelle ? Les entreprises sont-elles organisées pour intégrer les nouvelles mentalités ? Avons-nous les cadres juridiques pour concilier mobilité et sécurité ? Comment accueillerons-nous les inévitables flux migratoires ? Cela ne dépend pas que des États, mais aussi de nous.
Jean Boissonnat, après avoir été directeur des rédactions du groupe Expansion puis membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France, est chroniqueur à L'Expansion, à Ouest-France, au Journal du dimanche. Expert économique et politique incontesté, il a notamment publié Rendez-vous avec l'histoire (Calmann-Lévy, 1995), La Révolution de 1999 (Sand, 1997), L'Aventure du christianisme social (Bayard, 1999). -
Les flingueurs du net ; comment la finance a tué la nouvelle économie
Laurent Mauriac
- Calmann-Lévy
- 16 Octobre 2002
- 9782702133170
"On a niqué l'économie mondiale, mais on s'est bien amusé" Un ancien de Boo.com I Ils ne se sont pas contentés de spéculer sur des actions, mais sur les entreprises elles-mêmes, ces " start-up " créées à tour de bras dans l'espoir de plus-values financières. Entrepreneurs en herbe, grands industriels, investisseurs, ils étaient prêts à tout pour en être... Ce livre raconte le dévoiement d'une innovation majeure, l'Internet, par les marchés financiers. Aujourd'hui, les langues se délient, les anecdotes les plus stupéfiantes foisonnent pour expliquer de l'intérieur comment un secteur d'activité naissant a pu drainer tant de financements, comment des entreprises nées des projets les plus incongrus ont pu se développer à des vitesses jamais atteintes dans le monde des affaires, comment certaines se sont introduites en Bourse avant d'avoir atteint une année d'existence. Avec l'Internet, la Bourse a perdu ses repères. En orchestrant la grande vogue de la " nouvelle économie ", les marchés se sont déconnectés de la réalité économique et ont plongé dans l'instabilité. Ils n'en sont toujours pas sortis.
Aujourd'hui, il est couramment admis que la nouvelle économie était un mirage. La thèse défendue ici est un peu différente : elle l'est devenue lorsque s'y sont engouffrés ceux qu'on a appelés les " friconautes ", pour qui seule comptait la perspective de l'argent facile. -
Terrorisme, victimes et responsabilité pénale internationale
Collectif
- Calmann-Lévy
- Documents
- 28 Janvier 2004
- 9782702134269
Quelles menaces réelles représente le terrorisme aujourd?hui ? Comment sanctionner les auteurs, commanditaires et financiers tout en respectant un juste équilibre entre la réparation due aux victimes et la sauvegarde des droits et des libertés de chacun ? Quelle place est réservée aux victimes du terrorisme dans les législations pénales internes de chacun des États membres de l?Union européenne ? Qu?en est-il de la coopération européenne et internationale ? Cet ouvrage collectif, réalisé par S.O.S. Attentats, s?inscrit dans la continuité du Livre noir que cette ONG a publié en 2002 et du colloque international qu?elle a organisé à Paris le 5 février 2002. Il réunit quarante contributions émanant d?experts en relations internationales et en droit international pénal, qui apportent des réponses aux questions que tout citoyen est en droit de se poser. Malgré les progrès réalisés, force est de constater que, dans la lutte contre le terrorisme, les États demeurent hésitants à assumer leur responsabilité. Alors que le procès des auteurs et commanditaires des actes terroristes est reconnu comme une étape indispensable de la reconstruction des victimes, ces dernières en sont encore rop souvent écartées. Crime international incontestable, le terrorisme ne peut demeurer exclu de la compétence de la Cour pénale internationale. Ses auteurs, quelles que soient leurs fonctions, ne sauraient demeurer impunis au prétexte d?une prétendue coutume internationale qui les met, aujourd?hui, à l?abri de toute poursuite et de toute condamnation. Par cet ouvrage, S.O.S. Attentats a pour ambition de favoriser, dans le plein respect des droits de la défense, une véritable reconnaissance des droits des victimes du terrorisme. S.O.S. Attentats a reçu pour cet ouvrage le soutien financier du Programme GROTIUS II de la Commission européenne.
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Referendum sur le traite constitutionnel - les arguments du oui et du non. comparez et votez... en t
Patrick Herter
- Calmann-Lévy
- 6 Avril 2005
- 9782702135747
En 1992, au moment où les Français vont devoir décider de la ratification ou non du Traité de Maastricht, Patrick Herter publie à compte d'auteur un petit livre, Maastricht ou pas Maastricht oe Pour mieux comprendre et décider. » ; il en vend 25 000 exemplaires. M6 consacre même un reportage à cette petite aventure éditoriale. Aujourd'hui, il décide de renouveler l'aventure chez Calmann-Lévy.
Au cours du second semestre 2005, un référendum va être organisé en France au sujet du traité constitutionnel européen. Patrick Herter présente les arguments des partisans et des opposants à la ratification du traité. Il aborde le débat avec simplicité et objectivité, comparant les arguments en face à face, question après question. Son ambition : apporter une information lisible sur les enjeux majeurs du débat, souvent complexe et parfois confus - un exercice de vulgarisation pour contribuer à faire voter. en connaissance de cause ! À l'heure actuelle, des fractures politiques dans presque tous les partis interdisent toute position de vote par proximité partisane ; des millions d'électeurs ne liront jamais le traité, mais devront un jour prendre position sur un sujet complexe, qui déterminera leur avenir.
- Le rejet du référendum précipiterait-il l'Europe dans la crise oe
- Le traité pourra-t-il être amélioré s'il est ratifié oe
- Le traité marque-t-il une avancée sociale oe
- Le traité protège-t-il l'Europe contre les excès de la mondialisation et les délocalisations oe
- Le traité marque-t-il une avancée dans la conduite des politiques monétaires et budgétaires oe
- Favorise-t-il l'harmonisation fiscale oe
- Renforce-t-il la puissance économique de l'Europe oe
- Fait-il progresser la démocratie en Europe oe
- Fait-il progresser la Citoyenneté européenne oe
- Renforce-t-il la voix de l'Europe dans le monde et préserve-t-il la voix des États dans le concert des nations oe
- Est-il à la hauteur des enjeux environnementaux oe
- La question turque doit-elle être écartée du débat sur le traité constitutionnel oe
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PERSPECTIVES DE L'ECONOMIQUE « Philosophe », « économiste », mais également intendant et ministre, Turgot, figure protéiforme, est l'un des exemples les plus remarquables d'un xviiie siècle universitaire.
Sa contribution à l'analyse économique dépasse cependant les frontières de son temps. Théoricien de l'équilibre avant la lettre, il est le continuateur d'un autre Français, Boisguillebert, dont il prolonge les vues sur le fonctionnement du marché et des prix. Précurseur du calcul économique, il présente une formulation originale des rendements décroissants.
Turgot cependant n'est pas un économiste en chambre et les fonctions qu'il occupe lui offrent autant d'occasions de mettre ses idées à l'épreuve des réalités sociales. Sa carrière se trouve jalonnée d'expériences administratives. Organisation des professions, élaboration de politiques sectorielles (l'agriculture, bien sûr, mais également le commerce), projets fiscaux, programmes d'équipements collectifs, autant de tâches qui confèrent aux réflexions de Turgot un accent de modernité.
Mais, par delà le détail de ces textes nécessairement fragmentaires, l'ensemble de l'oeuvre de Turgot traduit une impression commune dont Bernard Cazes a dégagé dans sa préface les principales caractéristiques philosophiques : sensibilité aux mutations, qui constituent l'histoire et esprit de réforme exempt de dogmatisme. -
Le nom de Christian Pellerin est associé à la construction de 50 000 logements et de 3 millions de mètres carrés de bureaux principalement en France, à l'émergence du quartier de La Défense, à la réalisation du carrousel du Louvre avec l'architecte Ieoh Ming Pei, ainsi qu'à un surnom légendaire, celui de « roi de La Défense ».
Son histoire est digne des meilleures fictions : la réussite la plus éblouissante y voisine avec un parcours chaotique, la vie privée vient se mêler à la vie professionnelle, les déchaînements médiatiques font écho à des instructions judiciaires infondées en cascade et qui se sont soldées par des non-lieux. Mais l'homme, à terre, s'est toujours relevé pour créer à nouveau, entreprendre, aménager, humaniser les bureaux.Art de construire et déchéance actuelle des villes, rôle des politiques et de l'administration, mort d'un métier au profit des « bétonneurs » ; avec passion et enthousiasme, Christian Pellerin nous fait revivre un des épisodes les plus flamboyants et méconnus des « Trente Glorieuses » : l'épopée immobilière d'une France qui croyait alors en son avenir. -
Cette comédie qu'on appelle le travail
Corinne Berthaud, Gaëlle Rolin
- Calmann-Lévy
- 7 Janvier 2015
- 9782702155158
Avec la collaboration de Gaëlle Rolin Bien mieux qu'un traité superficiel sur le bonheur en entreprise, un livre qui dénonce autant qu'il inspire.Corinne Berthaud a exercé de nombreux métiers : serveuse, téléopératrice, commerciale... Avec son bagout et son seul BTS en poche, elle reprend une première entreprise en redressement judiciaire à 24 ans, avant d'être engagée par un groupe du Cac 40. À la suite d'une restructuration, son poste est visé par son supérieur hiérarchique. Tous les coups sont permis pour la faire démissionner.Cet épisode lui permet de prendre conscience du gâchis humain qui a trop souvent cours dans nos entreprises. Elle devient manager de transition : missionnée par des sociétés en difficulté, elle fait en sorte de relancer les affaires avec éthique en tentant de préserver les emplois, dans le respect des collaborateurs.En s'appuyant sur son expérience personnelle et de nombreux témoignages, l'auteur analyse ici les rapports de force au sein des entreprises et montre comment déceler les symptômes qui doivent alerter. Elle dénonce également le fonctionnement de la médecine du travail, de la justice et des ressources humaines, un corps de métier qui, selon elle, cautionne trop souvent la déstabilisation des employés.Mais surtout, elle veut faire prendre conscience aux salariés qu'ils sont libres. Ils peuvent refuser l'autoritarisme et le chantage du CDI à tout prix, retrouver l'audace d'entreprendre, le courage de s'écouter, choisir de ne plus avoir peur de vivre... ni de travailler. -
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Les Grands entretiens du JDD : Interviews et rencontres
Le Journal Du Dimanche
- Calmann-Lévy
- 27 Septembre 2023
- 9782702189887
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Le Grand Divorce : Pourquoi les français haïssent leur économie
Michel Turin
- Calmann-Lévy
- 27 Septembre 2006
- 9782702136805
Partout dans le monde, l'économie de marché est considérée comme une donnée, sauf à Cuba, en Corée du Nord? et en France. Les Français ne l'aiment pas, cette économie « capitaliste », et, comme rien ne peut se construire sans amour, la France passe à côté de la croissance et des bénéfices de la mondialisation après s'être ruinée à essayer de démontrer la viabilité d'une illusoire « troisième voie » qui faisait la part belle à l'État actionnaire, à ses énarques, à sa fonction publique et aux syndicats de ses services publics, qui rêvent de grand soir tout en vivant grassement aux crochets de la collectivité. D'où nous vient cette haine d'une économie de marché qui pourtant nous nourrit ? À droite, de nos vieux fonds paysan et catholique qui diabolisent l'argent et le commerce ? À gauche, de notre tradition égalitariste issue de la Révolution, qui culpabilise la réussite individuelle ? Ou d'un mélange toxique des deux ? Toujours est-il que la moitié de l'économie française vit hors marché, et que l'autre moitié le récuse, avec des conséquences calamiteuses : perte de prestige et d'influence de la France sur la scène internationale, investissements étrangers en baisse, Bourse amorphe, PME sous-capitalisées et sous-financées, grandes entreprises aux mains d'actionnaires majoritairement étrangers, régimes de retraite exsangues, chômage de masse, fuite des cerveaux et des capitaux, etc. « La France est un pays soviétique qui a réussi », disait-on encore il y a dix ou vingt ans en manière de plaisanterie. Aujourd'hui, la blague fait rire jaune. Pas à cause de la première partie de l'énoncé. À cause de la seconde. Michel Turin décortique cette drôle d'allergie, depuis ses causes profondes jusqu'au pronostic vital, en passant par une description féroce des symptômes.