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Cahiers Dessines
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Georges Wolinksi avait vivement souhaité publier un livre aux Cahiers dessinés. Il nous l'a fait savoir plusieurs fois. Ç'aurait étéun choix d'oeuvres étalées sur toute sa carrière. Le destin en a voulu autrement. Aujourd'hui, quand la plupart de ses dessins sont déposés et réunis à la Bibliothèque nationale de France, il nous a été possible d'entreprendre ce choix. Les surprises ne manquent pas, notamment dans ses premiers travaux, exécutés en Algérie durant son service militaire. D'autres dessins de sa jeunesse figurent dans cette anthologie, entre autres de surprenants dessins de paysages et de musiciens. Ce Florilège comprend évidemment un nombre important de dessins politiques, satiriques et sociétaux qui ont fait de lui un des dessinateurs français les plus populaires.
Pacôme Thiellement, essayiste et vidéaste réputé, grand connaisseur de toute l'époque Hara-Kiri et Charlie Hebdo, qui a déjà préfacéde nombreux livres sur le sujet, a toujours eu une prédilection pour Wolinski. L'occasion pour lui de nous faire partager son enthousiasme.
Georges Wolinski est né le 29 juin 1934 à Tunis. Après des études d'architecture à l'École des beaux-arts de Paris, il fait paraître ses premiers dessins dans la revue Rustica. En 1961, il intègre l'équipe de Hara-Kiri où il réalise, entre autres, une adaptation dessinée de La Reine des pommes de Chester Himes. En 1968, il publie dans les très engagés L'Enragé et Action des dessins audacieux sur des sujets qui deviennent ses thèmes de prédilection : le sexe, la société, la politique. Rapidement, le succès est au rendez-vous, faisant de lui l'un des dessinateurs de presse les plus populaires de France. Collaborateur historique de Charlie Hebdo avec Gébé, Reiser, Cabu, Fred et Topor, il travaille également au Journal du dimanche, à France Soir, L'Humanité, Le Nouvel Observateur ou encore à Paris Match. Auteur de bandes dessinées et de très nombreux recueils de dessins, il est aussi un grand découvreur de talents, ayant publié dans Charlie Mensuel, dont il fut le rédacteur en chef de 1970 à 1981, des dessinateurs alors peu connus en France comme Guido Buzzelli, Charles Schulz ou Guido Crepax. En 2005, il obtient pour l'ensemble de son oeuvre le Grand Prix de la ville d'Angoulême. Le 7 janvier 2015, il est assassiné à Paris lors de l'attentat contre Charlie Hebdo. -
Figure de proue de l'expressionnisme, considéré comme l'un des artistes les plus originaux et les plus audacieux du XXe siècle, Oskar Kokoschka est surtout célèbre pour ses affiches et ses illustrations dont les traits outrés et fracturés recèlent, en les dramatisant, des visions oniriques. Mais son oeuvre dessinée est loin de s'y résumer. Grand voyageur de par le monde, amoureux des paysages et des visages, il a également réalisé au crayon de couleur des portraits bouleversants, des insectes merveilleux, des scènes bibliques et mythologiques délicatement esquissées et d'étonnants paysages aux perspectives inattendues.
La présente monographie met pleinement en lumière cet aspect toujours méconnu de son oeuvre à travers plus de cent cinquante dessins présentés par Aglaja Kempf, conservatrice à la Fondation Oskar Kokoshka. Créée en 1988 au coeur du Musée Jenisch à Vevey (Suisse) par la veuve de Kokoshka, Olda, la Fondation possède aujourd'hui la plus grande collection au monde des oeuvres de l'artiste.
Oskar Kokoschka est né en 1886 à Pöchlarn, en Autriche-Hongrie, et mort en 1980 à Montreux. Après des cours à l'Université des arts appliqués de Vienne, où il est l'élève, entre autres, de Gustav Klimt, il devient professeur assistant à la School of Arts and Crafts de Vienne, d'où il est renvoyé en 1908 pour avoir montré, dans les expositions du modernisme organisées à la même époque, des oeuvres jugées scandaleuses. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, il exécute les portraits des grands noms de la haute société viennoise, s'attachant à mettre la vérité au-dessus de la beauté, pour reprendre la célèbre formule de son ami Arnold Schönberg, et faisant fi de l'amour-propre de ses commanditaires. En 1937, il est déclaré «artiste dégénéré» par les nazis. Il s'exile à Prague où il réside jusqu'en 1938, puis à Londres. Il effectue de nombreux voyages en Grèce, en Italie, en Allemagne, en Tunisie, en Libye, en Turquie, au Maroc ou encore à New York et à Jérusalem, qui lui inspirent plusieurs séries de dessins. En 1953, il s'établit définitivement à Villeneuve, en Suisse, où il passera les vingt-sept dernières années de sa vie. -
Au printemps 2023, la première édition du Festival du Dessin a comptablilisé 66.000 entrées; forte de ce succès étourdissant, sa deuxième édition se tiendra à Arles du 20 avril au 19 mai 2024, soit un mois entier. Dessins d'art, d'humour, de presse, dessins d'enfants (réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique soutenu par la Ville d'Arles et encadré par dix dessinateurs spécialement mandatés), dessins au crayon de couleur, au crayon gris, à la pierre noire, au brou de noix, gravures, installations, portraits saisissants, paysages bouleversants, dessins abstraits: autour de la figure emblématique de Tomi Ungerer, tête d'affiche, quarante-deux dessinateurs seront réunis dans une douzaine de lieux prestigieux de la ville, certains à la gloire posthume (Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Oskar Kokoschka, Félix Vallotton), d'autres comptant parmi les célébrités contemporaines (Joseph Beuys, Kiki Picasso, Christian Roux, Goossens), d'autres enfin, dont des artistes très jeunes, à la renommée encore confidentielle mais qui gagnent à être largement connus. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée, faisant d'elle l'un des rendez-vous culturels et festifs incontournables du printemps 2024.
Le présent ouvrage, qui en est le catalogue, offre la possibilité à un large public de prendre la mesure de cet événement inédit, à l'appui d'un texte de Frédéric Pajak et de deux cents oeuvres sur papier, reproduites en couleur, accompagnées des biographies de leurs auteurs et de quelques lignes écrites de leur main sur leur rapport personnel au dessin.
Les artistes exposés: Sergio Aquindo - Atak - René Auberjonois - Sophie Baduel - Joseph Beuys - Gus Bofa - Markus Buchser - Guido Buzzelli - Stéphane Calais - Antoine Capitani - Chantalpetit - Laurent Cilluffo - Robert Coutelas - Jean Dubuffet - Jean-Luc Favéro - Pierre Faure - Vicky Fischer - Alberto Giacometti - Goossens - Anne Gorouben - René Goscinny - Jean Gourmelin - Bernard Grandgirard - Michel Houssin - Jean-Michel Jaquet - Oskar Kokoshka - Frédérique Loutz - Clara Marciano - Al Martin - Charles Meryon - Henri Michaux - Thomas Ott - Jacqueline Oyex - Kiki Picasso - Lucile Piketty - Adolphe Martial Potémont - Christian Roux - Ronald Saladin - Philippe Ségéral - Tomi Ungerer - Félix Vallotton - Pascal Vonlanthen - Georges Wolinski -
Assise dans sa poussette, la petite Anne, âgée de trois ans, regarde le biscuit salé que vient de lui donner sa mère. S'ensuit un lent, un poignant voyage dans le temps: du noir de la mine de plomb surgissent des visages à la fois flous et lumineux, des conciliabules silencieux, des scènes mystérieuses observées sous le manteau, des intérieurs d'une autre époque, des corps sombres aux poses statiques et néanmoins si parlantes: ici, une enfant à laquelle on ôte un grain de beauté, là une mère qui console sa fille, plus loin deux femmes qui se confient dans la pénombre d'une cuisine. Et puis des rues de Paris, des cours, des portes d'immeubles, une route de grande banlieue... Un passé qui redevient terriblement présent. Un passé hanté, dont les fantômes, un à un, font tomber les masques, malgré le silence qui l'écrase comme une chappe de plomb: patiemment, obstinément, Anne Gorouben lutte contre ce silence terrorisant, reconstituant bribes par bribes, de témoignages en témoignages, l'histoire familiale, marquée par la guerre, la peur, la fuite, la déportation.
Image après image, phrase après phrase, l'histoire se formule, se narre, et, par l'alchimie des ombres et de la lumière, se raconte enfin. C'est cette reconstruction, enrichie des propres souvenirs d'enfance de l'auteure, que retrace cet ouvrage, à travers des mots simples, pudiques, merveilleusement justes, ainsi que cent cinquante-deux dessins époustouflants, à nul autre pareils, qui, jouant magistralement de l'ombre et de la lumière, du détail et du flou, montrent ce que les yeux refusent de voir et disent ce que les mots s'appliquent à taire.
Anne Gorouben est née en 1959 à Paris. Diplômée de l'École nationale supérieure des arts décoratifs (atelier de Zao Wou Ki), elle pratique d'abord la peinture avant de se consacrer entièrement au dessin. Naturellement, son oeuvre s'est organisée par cycles, d'abord liés à des séjours dans des villes, Berlin, Dresde, Prague, (Le poids des silences, 1989-1993), La Rochelle (Infinis, 1995-1995), Odessa (La maison Odessa, 1995-1998), New York ou encore Marseille, puis à des rencontres faites au sein de la Jungle de Calais (Dans la Jungle des hommes, portraits des habitants de la Jungle de Calais, 2015-2016) ou dans la rue avec des sans-abri (Des hommes qui dorment, 2018), enfin à des sujets comme l'enfance (Seigneur, sauve les petits enfants! 2020-2021) ou Marylin Monroe (Nous, Marilyn, 2019-2021). En 2003, elle a présenté un hommage à Paul Celan au musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme de Paris; dès lors, les figures de grands poètes et écrivains, notamment Franz Kafka, inspirent régulièrement son oeuvre. Elle accumule également les carnets, bruissant de bribes de vie saisies dans les cafés, ses lieux de créations privilégiés après l'atelier. -
Après Entrée, plat, dessert publié aux Cahiers dessinés en 2017, Micaël revient avec un nouvel album - plus politique, plus féroce, plus audacieux. Le climat, les guerres, les crises sociales, les crises familiales, les crises de couple, les relations au travail, l'argent, la misère, le fossé entre les générations et les classes... Nous retrouvons bien ici ses thèmes de prédilection, mais traités sous un prisme particulier: l'achoppement entre deux opinions publiques, celle, réelle, de la rue, et celle que l'idéologie dominante se plaît à fabriquer. Les contradictions mises au jour n'en deviennent que plus criantes, les aberrations - ubuesques. Heureusement, le trait subtil de Micaël, toujours plus travaillé, plus léger, plus riche, réussit une miraculeuse alchimie: les larmes que ces aberrations et contradictions provoquent chez nous tous les jours, il les transforme en rire, un rire plus que jamais libérateur et salutaire.
Ces pages férocement joyeuses malgré les temps plombés qui nous incombent illustrent merveilleusement les propos mêmes de leur auteur: «Mon souci premier est de provoquer ce que je considère comme le plus beau des rires - le rire intérieur. »
La préface de l'écrivain Frédéric Ciriez rend hommage à l'art tout en subtilité, lucide et courageux, de l'un des plus talentueux dessinateurs d'humour de la nouvelle génération.
Micaël Queiroz, dit Micaël, est né en 1982 à Paris, d'une mère argentine et d'un père brésilien. Il grandit à Buenos Aires où il décide de sa vocation à l'âge de cinq ans, lorsque son institutrice remarque qu'il est le seul enfant de la classe à être capable de dessiner des visages de trois quarts. Initié au dessin d'humour par le caricaturiste argentin Pati, il revient vivre dans sa ville natale à l'âge de vingt ans. Depuis, il collabore à différents journaux et revues, dont La Croix, Philosophie Magazine, Le Monde, Marianne, Siné Mensuel ou L'Amour, démystifiant les mécanismes retors de notre société, épluchant nos névroses et nos vanités, dans un trait dont la légèreté fait l'élégance. -
Sur les quelque deux mille dessins laissés par Victor Hugo, près de la moitié sont des figures - humaines, animales, fantaisistes ou fantastiques; parmi elles, plusieurs centaines de têtes, masculines surtout, à l'expressivité outrée, entre le grotesque et l'inquiétant. Issues de la tradition de la caricature à laquelle Hugo s'était adonné par jeu dans les années 1830, ces têtes acquièrent par la suite un style propre, parfois simplement esquissé, parfois plus élaboré, mais toujours saisissant par la vigueur du geste et l'acuité de la vision. Ici rassemblées, elles composent une galerie aussi foisonnante qu'énigmatique, qui ne relève ni de la représentation de personnes réelles, ni de l'illustration de fictions littéraires; une humanité louche ou misérable, sinistre ou dérisoire, grimaçante ou désarmée, sur laquelle l'écrivain, si prolixe pourtant, ne s'est jamais vraiment expliqué, et qui est jusqu'ici restée dans l'ombre de ses autres dessins. C'est donc une contrée méconnue de l'imaginaire et du génie graphique hugoliens que ce livre propose de découvrir.
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Bascoulard, dessinateur virtuose, clochard magnifique, femme inventée
Patrick Martinat
- Cahiers Dessines
- 21 Avril 2023
- 9782493188151
Quarante ans durant, Marcel Bascoulard a dessiné sur le vif les rues de Bourges, dont il était à la fois la mascotte et l'artiste maudit. De ses rues dépeuplées et de ses larges perspectives émanent une sorte de vertige réaliste, une intense poésie. Certains de ses motifs font songer aux grands maîtres de la gravure, par leur sens extrême du détail et la profondeur de leur espace. Les quelques trois cents dessins présentés ici témoignent de son exceptionnelle virtuosité, relevée, parfois, de surprenantes incursions dans l'abstraction ou dans la copie minutieuse de cartes géographiques.
Cette seconde édition de l'ouvrage, paru initialement en 2014, est augmentée de dix-neuf lettres inédites et d'une douzaine de dessins également inédits, qui éclairent la personnalité fantasque, originale et émouvante, d'un immense dessinateur, dont on commence enfin à reconnaître l'importance.
Le texte de Patrick Martinat relate, quant à lui, les grands moments de cette vie, aussi romanesque que tragique. -
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En 2019, il s'est produit un véritable événement culturel : plus d'une centaine de dessins de Franz Kafka, jusqu'alors précieusement gardés sous clef dans une banque zurichoise, furent mis au jour. Pour la première fois, la présente édition les rend accessibles au grand public, aux côtés des quelques dessins déjà connus.
Entre 1901 et 1907, Kafka dessine intensément. Il saisit sur le vif toutes sortes de personnages : des êtres fragiles, instables, aussi énigmatiques que fascinants. Comme dans ses oeuvres écrites, irréductibles à aucun genre, on navigue sans entrave entre le réalisme et le fantastique, en passant par le grotesque, l'étrange, voire le bouffon et le carnavalesque.
Les textes d'Andreas Kilcher, Judith Butler et de Pavel Schmidt, tout en rendant hommage à cet autre grand talent d'un des écrivains les plus singuliers et les plus marquants du xxe siècle, offrent au lecteur la clef de son univers foisonnant, où le rire nargue la tragédie, et l'onirique le dispute au désespoir.
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Après Saul Steinberg et quelques autres, Jean-Jacques Sempé a hissé le dessin dit d'humour au rang de grand art :
Ses oeuvres sont exposées dans les galeries du monde entier et publiées dans de somptueux albums. Mais... comment l'auteur de Un peu de Paris dessine-t-il ? Comment surgissent ses idées ? Longtemps, il a tenu ses carnets, sinon secrets, du moins à l'abri des curieux. Publiés ici pour la première fois, ils constituent un témoignage inestimable de sa recherche, de son inspiration. On y découvre toute la grâce de sa spontanéité, toute la force de son expression. Des têtes, des corps, des décors, des objets familiers... À peine une esquisse d'un trait délicat au crayon ou à la plume, et tout est là. Nous sommes devant ce que le dessin a de plus fragile, de plus suggestif aussi. Rien ne semble dit, mais tout est dit, et nous laisse dans un état de rêverie absolu.
Deux cents dessins noir et blanc lèvent le voile sur les « secrets de fabrication » de l'un des plus grands dessinateurs de notre temps.
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On a célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses dessins de presse, ses affiches, ses illustrations, sans oublier ses films d'animation. Il est temps de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son oeuvre : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels.
Ce premier volume s'attache donc à réunir ses chefs-d'oeuvre en noir et blanc, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection - le corps malmené, les tourments de l'éros, l'exploration graphique et fantasmatique des méandres de l'inconscient -, ainsi que quelques dessins politiques, aussi pénétrants qu'irrévérencieux.
Une plongée vertigineuse dans l'imaginaire délié et foisonnant de l'un des plus grands dessinateurs du XXe siècle.
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On a amplement célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses films d'animation, ses dessins de presse, sans oublier ses affiches. Il est temps aujourd'hui de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son travail : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels. Ce second volume s'attache donc à réunir ses chefs-d'oeuvre en couleur, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : le corps malmené, l'hallucination cauchemardesque, les tourments de l'éros... Et cet humour grinçant qui a fait sa marque de fabrique.
Dans sa préface, le psychanalyste Patrick Declerck éclaire le lecteur dans cette plongée aussi graphique que fantasmatique dans les méandres de l'inconscient. -
L'amour n.4 : "dans toute blague, il y a une part de blague"
Collectif
- Cahiers Dessines
- L'amour
- 19 Octobre 2023
- 9782493188175
En plus d'être écrivain, dessinateur, éditeur, commissaire d'expositions et réalisateur, Frédéric Pajak a été le fondateur et le rédacteur en chef de plusieurs journaux et revues, dont Barbarie, Nous n'avons rien à perdre, Station-Gai^té, Voir, La Nuit, Good Boy, Culte, L'Éternité, L'Imbécile, 9 semaines avant l'élection et enfin L'Amour, dont le N°1 est sorti en librairie le 14 octobre 2021. Tous réunissaient écrivains et dessinateurs à parts égales, sans restrictions de genres.
Pour ce quatrième numéro, L'Amour rappelle que «dans toute blague, il y a une part de blague» en ce monde anxiogène où aucune vérité n'est bonne à dire et qui, nous assommant de divertissements aussi insipides que mortifères, se prend on ne peut plus au sérieux. Essais, dialogues, nouvelles, extraits de journal intime, dessins, peintures, sculptures, collages, bandes dessinées, paysages, portraits - toutes les formes sont les bienvenues pour, à contre-courant de l'actualité commune, toucher à l'actualité intime, celle-là qui, vibrant en chacun d'entre nous, nous sert de boussole dans notre quotidien malmené.
Une confrontation d'opinions et de sentiments, destinée à un public curieux, agacé par les discours et les idéologies qui déforment l'opinion publique.
Avec la participation de:
Dimitri Bortnikov - Bosc - Pascale Bouhénic - Julie Bouvard - Chaval - Frédéric Ciriez - Lou Cohen - Patrick Declerck - Mylène Duc - El Roto - Ivan Farron - Gébé - Anne Gorouben - Matthieu Gounelle - Brad Holland - Florent Lassale - Martial Leiter - Jacqueline Merville - Micaël - Mix & Remix - Muzo - Adrien Neveu - Noyau - Jean-Noël Orengo - Frédéric Pajak - Joël Person - Nicolas Raboud - Jean Raine - Raphaëlle Riol - Jacques Roman - Daniel Sapin - Frédéric Schiffter - Jean-Baptiste Sécheret - Anna Sommer - Michel Thévoz - Delfeil de Ton - Nicolas Topor - Roland Topor - Stéphane Trapier - Bernard Vedrenne - Francis Volken - Pierre Zaoui - Alina Zalko -
Le dessin est le premier art de l'enfance; il est aussi le premier art connu de nos ancêtres préhistoriques. Longtemps déconsidéré au profit de la peinture, il revient en force depuis quelques années dans l'apprentissage des Beaux-Arts, dans les galeries et les musées. Plusieurs manifestations ponctuelles lui sont consacrées, notamment via l'illustration et l'art contemporain. Il était temps, donc, d'offrir à cet art une pleine dimension et de lui dédier un festival annuel, à la fois populaire et exigeant, intitulé sobrement "Festival du dessin".
Dessin de contemplation, dessin du tourment, dessin panique, dessin de l'art brut, dessin d'humour, dessin de presse: pour cette première édition, quarante dessinateurs sont exposés dans dix lieux emblématiques de la ville d'Arles.
Le présent ouvrage en est le catalogue; il invite un large public à prendre la mesure de cet événement, avec près de deux cents oeuvres reproduites, accompagnées de courtes biographies et de quelques lignes écrites de la main de chaque artiste à propos de cet art à ce jour encore trop méconnu.
Jean-Jacques Sempé - Pierre Alechinsky - Aloïse - Albert-Edgar Yersin - Marcel Bascoulard - Mix & Remix - Roland Topor - Olivier O. Olivier - Sylvie Fajfrowska - Vuillemin - Anna Sommer - Wozniak - Bessompierre - Paul Diemunsch - Hervé Di Rosa - Mylène Duc - Olivier Estoppey - El Roto - Emilienne Farny - Claire Forgeot - Victor Hugo - Nadine de Koenigswarter - Martial Leiter - Denis Lopatine - Micaël - Jacques de Loustal - Noyau - Edmond Quinche - Claire Nicole - Pat Noser - Alexandra Roussopoulos - Guy Oberson - Joël Person - Jean-Baptiste Sécheret - Corinne Véret-Collin - Adrien Neveu - Jean Raine - Pavel Schmidt - Dorothée Selz - Pierre Tal Coat -
Artiste «polymorphe», à la fois chercheur et technicien, Al Martin, connu pour être un inventeur de procédés inattendus en peinture, est avant tout un dessinateur hors pair. Virtuose figuratif, comme en témoignent son gant de boxe prêt à vous sauter au visage ou sa botte au cuir presque palpable, il ne se laisse pas prendre au piège de la virtuosité, s'égarant avec délectation dans les volutes de l'abstraction où, au crayon et à l'acrylique, les lignes et les couleurs se jouent et se déjouent, s'affrontent et s'unissent pour donner naissance à un univers onirique où la rêverie poétique le dispute à l'humour: ici, des tourbillons de traits virevoltant restituent le vol de 1001 perroquets, là des bancs de poissons multicolores s'agitent au coeur d'une gigantesque méduse constituée de perles, plus loin un assemblage vertigineux d'une multitude de «tuiles» de couleurs forme un lapin taquin. Comme le résume parfaitement son complice et ami Philippe Cyroulnik: «Il fait de presque rien un monument, de trois sous une voie lactée, d'une tache un continent», invitant son spectateur à une rêverie infinie sur le monde qui l'entoure.
Al Martin est né en 1949 à Clichy. Il découvre sa vocation de peintre à l'âge de vingt-quatre ans, le jour de la mort de Picasso. Son oeuvre, questionnant les thèmes de la trace, de la mémoire, du temps qui passe, occupe une place particulière dans l'art contemporain. Artiste «polymorphe», à la fois chercheur et technicien, Al Martin est l'inventeur de procédés inédits tels que ses «peintures inversées», dans lesquelles il fait surgir des formes de couches d'acryliques minutieusement poncées, ses «thuilages» constitués d'une multitude de tuiles de peintures multicolores assemblées à l'aide d'un fin couteau à peindre, ou encore ses «poussières de peintures», obtenues après le raclage patient de la peinture séchée sur l'ensemble de ses outils. À la fois d'inspiration totalement libre et finement élaborées, ces peintures happent l'oeil autant qu'elles stimulent l'imaginaire, emmenant le spectateur dans un voyage ébouriffant à travers les couleurs et les formes, où la poésie le dispute à l'humour. Ses oeuvres, régulièrement exposées en France et à l'étranger, ont été acquises par des institutions comme le musée d'Art Moderne de la ville de Paris, le musée d'Art Moderne de Saint-Etienne, le FRAC Auvergne et le musée de Mönchengladbach (Allemagne). -
Peintures et dessins à l'heure exacte
Jean-baptiste Sécheret
- Cahiers Dessines
- Beaux-arts
- 15 Septembre 2022
- 9782493188045
Jean-Baptiste Sécheret fait partie de ces grands artistes contemporains intensément inspirés par le paysage. Sans renier sa filiation avec les paysagistes du xixe siècle, il approfondit son regard sur la nature et les « choses vues » - monuments, immeubles, usines, maisons de village - en variant les points de vue, en inventant des clairs obscurs insoupçonnés. Son inspiration ne se restreint pas : un bord de mer à Trouville l'émeut tout autant que des gratte-ciel new-yorkais. De manière sérielle, parfois en suivant la lumière du jour à la façon d'un Monet, il travailleinlassablement sur le motif, s'essayant à tous types de médiums (peinture à l'huile, aquarelle, fusain, gravure...), avant de poursuivre ses oeuvres à l'atelier, voire de les reprendre en les changeant d'échelle. Y compris dans ses saisissants portraits, il se dégage de ses dessins, de ses peintures et de ses estampes un sentiment d'intemporel et de vide. Rien d'anecdotique ne distrait le dessinateur, qui cherche inlassablement à dénuder le monde ; ses montagnes ne dorment pas tout à fait, ses arbres ne sont pas au repos, ses visages frémissent sous leur calme apparent - une sourde fureur est à l'affût ; et aussi une poignante nostalgie, le sentiment palpable de l'émouvante vulnérabilité des êtres et des choses.
Deux textes accompagnent l'ouvrage : l'un d'un jeune historien de l'art qui gagne à être connu, l'autre d'un grand nom qu'il n'est plus besoin de présenter. Tous deux mettent en lumière la puissance et le mystère de cette oeuvre qui ne laisse personne indifférent, tant les amateurs que le grand public.
Une exposition conjointe avec Joël Person est prévue en septembre 2022, en même temps que la parution de ce livre. -
Tout le monde connaît Jacques de Loustal. Son style est immédiatement reconnaissable, quels que soient les outils auxquels il recourt (pinceau, plume, peinture, fusain...) Artiste prolifique, régulièrement exposé en France et en Europe, il s'est imposé dans le monde du 9e art et de l'illustration en s'inspirant plus de la peinture et du cinéma que de la bande dessinée.
Voiles blanches sur fond marin, beautés alanguies au bord de piscines désertes, chiens, chats, oiseaux, dinosaures... Une sourde tension et une fugitive mélancolie pointent derrière ses tableaux, au pinceau faussement candide. Une oeuvre haute en couleurs, inspirée par des voyages aux quatre coins du monde, mise en lumière par les textes fraternels de Jean-Luc Coatalem et de François Landon. -
Le monde selon Topor dévoile de multiples facettes de l'oeuvre de cet artiste hors du commun, l'un des plus marquants et prolifiques de la fin du xx e siècle.
L'ouvrage raconte de façon inédite l'univers créatif de Topor, le dessinateur et l'écrivain, des années 60 jusqu'à sa mort en 1997.
Roland Topor débute sa carrière comme dessina- teur d'humour dans une certaine presse : Bizarre en 1958, Arts en 1959, Fiction en 1960 et Hara-Kiri en 1961. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Fernando Arrabal. Une amitié très forte naît entre les deux hommes et ensemble, avec d'autres artistes rencontrés lors de ses études à l'École des beaux-arts de Paris, ils créent le groupe « Panique », mouve- ment artistique, qui, malgré son manque de sérieux assumé, va jouir d'une certaine renommée dans le monde des arts et des lettres.
Toujours empreint d'humour grinçant et d'une cer- taine mélancolie, le dessinateur s'est fait également connaître comme écrivain de nouvelles, de romans, de pièces de théâtre. Il est l'auteur de plusieurs films d'animation, dont le célèbre La Planète sauvage, ainsi que de la série télévisée Téléchat.
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« Tout portrait qu'on peint avec âme est un portrait non du modèle mais de l'artiste », relève Oscar Wilde. En dessinant l'autre, on se dessine soi-même ; en se portraiturant, on fait le portrait de quelqu'un d'autre. Une mise en abîme qui remonte aux origines de l'art et qui n'a rien perdu de son mystère.
Après le succès en 2018 de l'exposition consacrée à la confrontation du dessin politique et du dessin poétique, le Musée Jenisch à Vevey (Suisse) présente au printemps 2021 une nouvelle exposition conçue par Frédéric Pajak. Elle rassemble près de 250 oeuvres sur papier de 80 artistes, de la Renaissance à nos jours, et mêle réalisme et expressionnisme, élégance et gravité, figuration et transfiguration.
Portrait, autoportrait questionne en outre les jeux et les enjeux de l'un des arts les plus anciens et les plus énigmatiques de tous, celui de la représentation de l'homme par lui-même.
Un texte retraçant les étapes de l'histoire du portrait et de l'autoportrait accompagne cette publication. Rembrandt, Goya, Delacroix y côtoient Giacometti, Kiki Smith ou Annette Messager.
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Dans The Party, publié pour la première fois à New York en 1966, Tomi Ungerer règle ses comptes avec les milieux américains de l'édition, de la presse et de la publicité. Mais par-delà sa dimension personnelle, l'album est une critique acerbe de la mondanité occidentale, de sa vacuité insondable et de sa - proprement - monstrueuse prétention. Un chef d'oeuvre du dessin satirique.
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De Gustave Courbet (1819-1877), chef de file de l'école réaliste, réformateur incontesté de la peinture moderne, artiste prolifique et largement commenté, on ne saurait imaginer qu'il reste des zones d'ombre à éclaircir. Et pourtant, le mystère qui entoure son activité de dessinateur a été jusqu'ici peu abordé, et cela s'avère d'autant plus surprenant que certains dessins sont absolument remarquables. Cet ouvrage propose pour la première fois une étude historique d'ensemble, des carnets de croquis aux dessins les plus aboutis, en passant par des académies et des esquisses préparatoires. Mêlant inédits et oeuvres célèbres, il ouvre la voie à une réévaluation du rôle du dessin dans l'oeuvre de Courbet. Sous la direction de Niklaus Manuel Güdel - Avec la collaboration de Anne-Sophie Poirot et Philippe Clerc - Préface de Louis-Antoine Prat - Textes de Lonnie Baverel - Pierre Chessex Petra ten-Doesschate Chu - Philippe Clerc - Nicolas Ducimetière - Dominique de Font-Réaulx - Niklaus Manuel Güdel - Michael Jakob - Leïla Jarbouai - Jean-David Jumeau-Lafond - Robert Kopp - Ségolène Le Men - Dominique Lobstein - Emmanuelle Neukomm - Isolde Pludermacher - Séverine Petit - Anne-Sophie Poirot - Pauline Santschi - Thierry Savatier - Nathalie Strasser Cet ouvrage paraît à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Courbet et est le résultat d'un projet franco-suisse des institutions suivantes : Société Courbet, Musée Courbet, Musée Jenisch Vevey, Musée d'Orsay.
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Jean Raine : vivre en peinture
Jean Raine, Jean-noël Orengo
- Cahiers Dessines
- 20 Avril 2023
- 9791090875708
Vivre en peinture retrace le parcours de Jean Raine depuis ses dessins et collages dès l'après-guerre, influencés par ses rencontres avec les surréalistes belges, sa proximité et ses amitiés au sein du mouvement CoBrA, de 1949 à 1951. S'ensuit une interruption de dix ans, consacrée au cinéma aux côtés d'Henri Langlois, directeur de la Cinémathèque française, et c'est réellement en 1960 que Jean Raine s'affirme en tant qu'artiste sous l'impulsion de Pierre Alechinsky et de Marcel Broodthaers, organisateurs de ses premières expositions. Il entame dès lors une série de grandes encres habitées de personnages fantasmagoriques ou cauchemardesques, puis, à San Francisco, en pleine période hippie, il découvre la couleur. De 1970 jusqu'à sa mort en 1986, il multiplie les séries, à raison de deux par an, réalisées en France et en Italie, où se mêlent peinture et dessin. La chronologie des dessins et des peintures permet de mieux percevoir les métamorphoses qui s'opèrent au fil du temps, aboutissant à des all-over de plus en plus abstraits qui peuvent atteindre des formats impressionnants. Les titres de ses tableaux - Ecueil des faux serments, Sous l'aile d'un moulin rose, Cercueil pour un nombril - participent de la fureur et du mystère de ce théâtre tourmenté et haut en couleurs encore méconnu du grand public.
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Une jeune fille caresse un tigre endormi à ses pieds, une autre cultive des plantes carnivores, des amies jouent au badminton au milieu de vases en porcelaine, des couples se fondent pour mieux s'affronter... Au sommet de son art graphique, Anna Sommer utilise les motifs des papiers peints en les opposant aux siens propres pour nous présenter des scènes intimistes, immobiles et cependant vibrantes de tension intérieure. Rien ne bouge et néanmoins - tout est en mouvement: derrière les traits lissés des personnages et leurs attitudes à première vue innocentes, des drames se jouent, des stratégies se tissent, des fantasmes se font jour. Les animaux deviennent plus humains que les humains, les objets acquièrent une vie qui leur est propre: qui manipule qui dans cet univers foisonnant, où chaque détail regorge de malice secrète? De subtil érotisme aussi, relevé d'une pointe de sadisme... Entre la fable intemporelle et l'instantané de la vie quotidienne, ces collages allient l'humour au malaise, la tendresse à la cruauté, et introduisent une distance fantastique dans ce qui nous est le plus familier. Mieux que jamais, Anna Sommer nous raconte sans mot dire les pièges de nos intérieurs douillets et les illusions de nos existences intranquilles.
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En sortant d'un café, Giacometti s'exclama : « Ah !
Paris... Paris sans fin ! » Ainsi fut trouvé le titre de ce livre mythique publié en 1969 en lithographie à deux cents exemplaires par Tériade. Cent-cinquante dessins, accompagnés d'un texte de l'artiste resté ina- chevé, emmènent le lecteur dans un reportage hors norme à travers la capitale des années 1960. De l'ate- lier au café, à pied ou en voiture, sur les boulevards, à la gare de l'Est, au Jardin des Plantes, on découvre des rues, des façades, des bars, des voitures de l'époque, parfois quelques personnages - caïds, prostituées, joueurs à la petite semaine. Souvent considéré comme le testament de Giacometti, Paris sans fin constitue une fabuleuse pérégrination graphique de près de dix ans, où les images livrent un labyrinthe complexe de pistes contradictoires. Les horloges n'indiquent pas l'heure, les espaces se confondent : brisant les règles de la cohérence et de la chronologie, un récit surgit, le récit d'une vie, celle d'un artiste obstiné, absolu- ment sincère et inclassable. Trente dessins inédits complètent la présente édition.