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Fata Morgana
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Gauguin dans son dernier décor et autres textes de Tahiti
Victor Segalen
- Fata Morgana
- 2 Février 2024
- 9782377921515
Jeune médecin de la marine, Victor Segalen est affecté à Tahiti en 1903. Il y manque de peu Paul Gauguin, mort l'année précédente sur l'île d'Hiva-Oa, mais en dresse un portrait publié pour la première fois dans le Mercure de France en 1904, accompagné ici d'inédits. Extraits de journal, projets morcelés et correspondances viennent enrichir ce volume, ancrés dans les terres lointaines du Paci?que. L'explorateur remonte, valsant entre ré?exions métaphysiques et poésie, le vécu tahitien du peintre, suivant sa trace à l'aune de son art, tout imprégné de la culture Maorie et de son tragique présent. Se révèle le lien profond qui, sans qu'ils ne se soient jamais rencontrés, unissait ces deux artistes majeurs de leur temps, tout deux captivés par la beauté spirituelle et les mystères exotiques de ses paysages et de leurs civilisations. Des écrits poignant, précieux pour tous les amoureux des arts et du dépaysement.
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Ecrits sur l'art par Gustave Moreau sur ses oeuvres et sur lui-même : Théorie et critique d'art
Gustave Moreau, Peter Cooke
- Fata Morgana
- 5 Avril 2024
- 9782377921591
Pendant trente ans, Gustave Moreau (1826-1898) nota pour lui-même et pour sa mère des réflexions sur son travail, les sujets qu'il traitait, les oeuvres qui le touchaient, ses lectures, ses rencontres, ses rêves. Ayant interdit la publication de ces textes, il s'y permet une sincérité totale et on y trouvera non seulement des jugements féroces sur ses contemporains les plus illustres, mais surtout les fantasmes du peintre symboliste le plus secret, controversé et troublant de son temps. L'ensemble est établi par Peter Cooke, universitaire anglais, à partir des manuscrits originaux conservés au Musée Moreau, et préfacé par Geneviève Lacambre, ancienne directrice du musée.
La première partie du volume rassemble les écrits du peintre sur lui-même et sa propre oeuvre, toute imprégnée par les mythes antiques et les récits bibliques ; la seconde, ceux du Moreau théoricien et critique d'art -
Cet essai compte parmi les textes inclassables noyés dans les volumes de Variété. Il tient à la fois de l'autobiographie, de la méditation historique ou de la rêverie philosophique et dévoile un Valéry sensible profondément attaché aux décors de son enfance sétoise. Car la Méditerranée se situe au coeur de son histoire intime, elle gouverne sa sensibilité et sa création comme le soulignait Larbaud qui voyait en lui le «grand interprète lyrique» capable de produire sur ses lecteurs «une sorte de communion dans la vie, la clarté, la beauté». Mais la Méditerranée, pour Valéry, est aussi l'espace où ont pris corps parmi les plus grandes réussites de l'esprit humain :
De matrice personnelle elle devient la projection d'un modèle universel.
Cette publication inaugure une collection, menée en collaboration avec le musée Paul Valéry, de petit format à prix modeste, pour remettre en lumière les textes les plus essentiels.
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Maurice Denis, né en 1870, mort en 1943, est l'un des peintres fondateurs du mouvement des Nabis qui, en rupture avec les représentations artistiques de l'époque, vont libérer la voie vers une peinture moderne, symboliste et émancipée de toutes les règles qu'impose leur mimétisme. Ses tableaux sont aujourd'hui exposés dans les musées les plus prestigieux et la ferveur grandit autour de son oeuvre singulière. Écrits sur les Nabis rassemble ses écrits théoriques sur le mouvement nabi, portraits des amis : Sérusier, Bonnard, Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Lacombe et autres camarades s'y rencontrent. Ces textes, à la publication secrète ou oubliée, sont les re?ets d'une époque emblématique pour l'histoire des arts, celle où la fougue des premiers avant-gardes, leurs nouvelles conceptions du monde, s'apprêtent à se répandre comme une trainée de poudre.
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Une manière d'ange était assis sur le bord d'une fontaine. Il s'y mirait, et se voyait Homme, et en larmes, et il s'étonnait à l'extrême de s'apparaître dans l'onde nue cette proie d'une tristesse infinie. (Ou si l'on veut, il y avait une Tristesse en forme d'Homme qui ne se trouvait pas sa cause dans le ciel clair.).
Dans un poème de jeunesse, Klee avait écrit : «Un jour je reposerai nulle part, auprès d'un ange quelconque». En regard du texte méconnu de Paul Valéry - un de ses derniers écrit en 1944, les anges dessinés entre 1939 et 1940 sont-ils seulement de petits espiègles, ou s'agit-il d'une série d'autoportraits tantôt près des morts et tantôt près de ceux qui ne sont pas encore nés ? Par leurs yeux ronds, est-ce le regard du peintre que nous pouvons deviner, ce regard depuis l'enfance si profond, si interrogateur, si troublant par sa force, comme si Klee avait le pouvoir, par-delà la mort, de faire lever en nous des questions essentielles ?
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Comment ne point appeler miracle, Paul Klee, cette excursion au plus secret des mers d'où vous êtes revenu, avec, dans le creux des paumes, un trésor de micas, de comètes de cristaux, une moisson d'hallucinants varechs et le reflet des villes englouties.
Ces pages empreintes d'une cosmologie rêveuse sont les plus belles que l'on ait écrites sur l'oeuvre de Paul Klee, situant le peintre à l'opposé des mastodontes avides de gigantisme, libre de tout vertige.
Pour René Crevel, poète surréaliste et amoureux des métaphores filées, Klee et son paradis lilliputien sont le miracle de leur siècle, «un musée complet du rêve, le seul musée sans poussière», et c'est avec un lyrisme, non dénué de fantaisie, qu'il lui rend hommage.
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Quand je vis la première exposition de tableaux de Paul Klee, j'en revins, je me souviens, voûté d'un grand silence.
Fermé à la peinture, ce que j'y voyais, je ne sais. Je ne tenais pas à le savoir, trop heureux d'être passé de l'autre côté, dans l'aquarium, loin du coupant.
Henri Michaux rend un vibrant hommage à la peinture de Paul Klee, à ses menues modulations de couleurs, au réseau labyrinthique des lignes qui construisent ses tableaux, dans lesquels pour entrer «il suf?t d'être l'élu, d'avoir gardé soi-même la conscience de vivre dans un monde d'énigmes, auquel, c'est en énigmes aussi qu'il convient le mieux de répondre.» -
Pour un poltron comme moi, rien de si courageux qu'une mise au point qui pourrait être une mise aux poings. Faire l'essai de la justice quand l'univers ne pense qu'à la force ? Après tout ! une bonne conscience porte toujours une arme à feu. Quant à mon revolver modèle 1905 avec lequel j'appris le tir, dans mes égarements il ne s'est pas égaré. En ce temps-là, Picasso maîtrisait son siècle en maîtrisant sa propre gourme géniale par le sacrifice de ses naturelles coquetteries (ô l'austère cubisme, etc..., etc..., etc...). On ne riait pas même encore du Douanier Rousseau, d'Erik Satie, l'un enlevant à la plastique des falbalas que l'autre enlevait à l'orchestre. En ce temps-là «homme nouveau» qui s'en doutait ? pas lui ! André Salmon déménageait en charrette à bras les Licornes du Symbolisme. Est-ce que les amis se choisissent ? Non ! ils se polarisent.
Max Jacob rencontre Pablo Picasso en 1901 à Paris. Il s'en suit une fraternelle amitié qui fait de lui le témoin quasi quotidien du travail de Picasso. A partir de 1921 les contacts sont plus laches mais les signes existent d'un lien jamais vraiment défait. Si il exprime parfois une pathétique jalousie à l'égard du peintre, c'est toujours Picasso qu'il désigne comme son héros (aux côtés d'Apollinaire ou Salmon) lorsqu'il doit écrire sur l'époque de la rue Ravignan.
Aussi, à la mort du marchand Paul Guillaume sa veuve lui demande une préface à un volume des mémoires de son mari. Le projet deviendra ce récit fondamental sur le cubisme : La chronique des temps héroïques, commencée en 1935 dont seul le début parut du vivant de Max Jacob en 1937. C'est en 1956 que Louis Broder en fera une édition limitée, avec des eux-fortes de Picasso, d'après un manuscrit complet des huit chapitres.
C'est le texte de notre édition qui n'avait jamais été repris depuis. Il n'existe pourtant pas de témoignage aussi vivant et direct que celui-ci sur l'aventure de l'art moderne, depuis la bohème montmartroise jusqu'aux frasques des années folles.
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Comme il arrive toujours quand un état d'esprit virginal ou une sensibilité nouvelle apparaissent dans un pays, tous les arts en sont influencés, tous les créateurs prêts à subir inconsciemment le même climat. «L'écrivain, disait naguère un chroniqueur, est bien plus souvent qu'on ne le suppose le traducteur des désirs obscurs de son temps, celui qui met en clair la dépêche chiffrée que lancent perpétuellement des millions d'âmes».
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Le cargo noir fascine aussi parce que les hommes expérimentés et attentifs qui, dans les fonds haletants, conduisent sa machine à vapeur à la fois puissante et douce, ont des gestes voisins de ceux d'Alechinsky maîtrisant le métal, les acides, les encres, la presse d'acier poli. Il a déterminé de l'esprit et du geste les signes définitifs de son estampe, déposé leur trace pour l'avenir, fixé les rapports éternels entre la mer et le ciel, troublés un instant par le passage du cargo noir.
De Blake et Friedrich à Pollock en passant par Turner, Munch et Van Gogh, le poète est amené à définir dans l'art occidental un courant de «Romantisme nordique» dont il dégage magistralement les éléments constitutifs et la spécificité qui font l'oeuvre de Pierre Alechinsky. C'est un éclairage nouveau sur ce peintre, qui a illustré plus de soixante livres de notre catalogue, qui nous est offert ici.
Reproduction de soixante-neuf dessins de Pierre Alechinsky..
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Je n'ai jamais vécu à la campagne. Je n'y ai pas même fait, comme d'autres, de courts séjours. J'ai pourtant écrit un poème dans lequel je célèbre la campagne, dans lequel j'écris que je lui dois mes vers. Le poème ne mérité guère d'éloges. C'est la chose la moins sincère qui soit : un parfait mensonge. Pourtant je m'interroge à présent : est-ce vraiment un manque de sincérité ? L'art ne ment-il pas toujours ? N'est-ce pas quand il ment le plus qu'il est le plus créateur ?
Constantin Cavafy aura, presque malgré lui, marqué profondément la poésie grecque. Il avait pourtant masqué sa poésie ne publiant rien avant cinquante ans. Il avait de même masqué sa vie d'employé de bureau et sa sexualité qui l'amenait dans les tavernes interlopes à la recherche des garçons. Toute une vie en chuchotements et grisaille, et des poèmes qui ont pourtant fondé vers le début du vingtième siècle la poésie grecque contemporaine. Comme Kafka, il fut cet employé obscur qui vivait une autre vie dans la projection des mots. Homme du secret, sa voix est unique par sa beauté discrète, chuchotée. Écrites entre 1902 et 1911, ces vingt-sept notes de Cavafy sont une réflexion sur son oeuvre, ses lectures et la création artistique.
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A la fois poète, philosophe, dramaturge et cinéaste, Benjamin Fondane fut l'ami de Brancusi, de Voronca, de Brauner et de Sernet, venus apporter le ferment des avant-gardes roumaines au Paris cosmopolite des années trente. Écrit en 1929, cet essai est l'un des premiers consacrés à Brancusi. Il replace l'oeuvre dans la tradition populaire d'où elle est issue, mais la confronte aussi au Surréalisme, auquel Fondane participait alors. La langue brillante de Fondane en fait un document essentiel qui éclaire d'une lumière différente l'oeuvre de son compatriote, cinquante ans après sa disparition.
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L'oeuvre picturale qui se déploie dans ces pages est une succession de ?gures organiques aux silhouettes multiples, amas de matières ?breuses parsemées d'en?ures végétales et bestiales. Dans une étreinte charnelle, elles croisent rêve et réel. Le monde des formes convoque cette imageries anatomique qui, vivante, respire, se dégrade et invente reliefs et surfaces dans sa métamorphose.
Le peintre-poète lance une ré?exion sur ces formes inspirées du monde : «D'où viennent-elles ? Et surtout qu'ont elles pour être retenues ?». Pour la première fois, il se con?e sur son rapport au visible et à l'imaginaire, dé?nit l'origine de ses compositions jusqu'à dégager une méthode. Amorce d'une méditation ou d'un manifeste, ce volume honore les formes réelles qui, par le passage de l'esprit au geste, deviennent ce qui n'existait pas avant. -
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Peintre dont le château de Chambord a récemment accueilli une grande rétrospective, Jean-Gilles Badaire a accompagné de nombreux écrivains, de Georges Bataille à Joël Vernet, en passant par Bhattacharya, Caillois, Cendrars, Daumal, Stétié ou Ungaretti, sublimant par ses dessins les lettres de chacun. Auteur de plusieurs ouvrages (Faire des études pour être mendiant, La surface des morts, Les révoltes secrètes), il décrit ici, dans ces minutes d'atelier, ses inspirations, ses lectures, ses expérimentations sur la matière et la couleur, mais aussi ses doutes face à la toile, parfois ses satisfactions.
Nombreux dessins inédits.
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Relisant ces lignes si contraires à un universalisme idéal, les écrivant à la fin de ma vie, je me trouve effaré de la manière dont j'ai conduit ma vie face à. à cause de.ce que je voulais faire du désir d'art qui me tenait, comprenant que la connaissance et ses ambitions, le savoir et ses moyens, la culture et ses trésors devaient être relégués, suspendus, ignorés par moi en dépit des habitudes dominantes parce que la culture et l'art n'ont pas grand chose à faire ensemble, du moins lors de l'invention de l'art à travers la liberté qui le féconde et les contraintes qui le régissent dans un violent climat de contradiction.
Appuyée de nombreuses photographies c'est une vie vue par les objets qui fait ce livre. Tout comme André Breton avant lui, Bernard Dufour a accumulé dans sa maison du Pradié de nombreux objets d'art primitif. Il ne se définit pas pour autant comme collectionneur, ne cherchant pas à réunir un ensemble exhaustif d'une période ou d'un courant précis, mais plutôt comme «brocanteur», prenant son plaisir dans la trouvaille de nouveaux objets, guidé dans son choix non par l'histoire mais par la forme. En contrepoint, un texte de Philippe Dagen, critique d'art habitué au colonnes du Monde, porte sur cet ensemble singulier un regard extérieur, celui de l'amitié.
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Le livre, égal, idéal et paradis.
Avec lui, je ne peux résister à double pratique : écriture et photographie. Je porte le livre. Il contient le monde en quartiers. J'y intègre mes effets personnels et autres faits divers brodés par la peinture.