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Aubier
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Hamlet : J'ai depuis peu, pourquoi je n'en sais rien, perdu toute ma gaieté, abandonné mes habituels exercices ; et de fait mon humeur est si désolée que cet admirable édifice, la terre, me semble un promontoire stérile, et ce dais de l'air, si merveilleux n'est-ce pas, cette voûte superbe du firmament, ce toit auguste décoré de flammes d'or, oui, tout cela n'est plus pour moi qu'un affreux amas de vapeurs pestilentielles. (Acte II, scène 2).
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À lire un résumé quelconque de cette comédie-féerie, on perd pied dès la deuxième ligne. Deux éléments importants : une intrigue amoureuse, censée se passer à Athènes (Shakespeare s'inspire de sources antiques), et le royaume des fées, gouverné par Obéron et son épouse Titania, flanqués du lutin Puck, symbole des caprices de l'amour. Obéron, roi des elfes, ordonne à Puck de verser un philtre d'amour dans les yeux de Démétrius, jeune homme grec brouillé avec Hélène, et dans les yeux de sa femme, Titania, pour qu'elle tombe amoureuse d'un homme à tête d'âne (le tisserand Bottom), venu répéter la pièce que l'on doit jouer aux noces de Thésée et d'Hippolyta, reine des amazones. Après la réconciliation générale procurée par Obéron, Bottom et ses compagnons jouent Pyrame et Thisbé, théâtre dans le théâtre. Cette féerie entrelace donc dans une fugue plaisirs et intrigues, qu'elle noue et dénoue, comme elle rassemble la tradition grecque et les légendes de la forêt. Obéron et Titania rappellent Zeus et Héra, alors que Puck vient du fantastique scandinave. L'ensemble constitue un monde de rêve, où les personnages deviennent semblables aux elfes, où l'univers de la chevalerie se mêle aux allégories de la Renaissance.
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Publié pour la première fois à titre posthume en 1949, l'Almanach d'un comté des sables s'est très vite imposé comme un classique des écrits consacrés à la nature. Considéré à l'égal du Walden de Thoreau, il constitue également l'un des textes fondateurs de l'écologie. «Le regard prophétique qu'Aldo Leopold a porté sur notre monde contemporain n'a rien perdu de son acuité, et la semence de ses mots promet encore la magie des moissons futures. Voici le livre qui nous fait le plus grand bien.» J.M.G. Le Clézio
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C'était devenu une région de ténèbres. Mais il y avait tout particulièrement en son coeur une rivière, une grande rivière puissante, que l'on pouvait suivre sur la carte, semblable à un immense serpent déroulé, avec sa tête dans la mer, son corps au repos s'incurvant indéfiniment sur une vaste contrée, sa queue se perdant dans les profondeurs du pays. Et tandis que je la contemplais sur une carte à la devanture d'un magasin, elle me fascina, comme un serpent fascine un oiseau. Je me souvins alors qu'il y avait un gros comptoir, une compagnie commerciale, sur cette rivière. Que diable ! pensai-je, ils ne peuvent faire du commerce sans utiliser des bateaux d'un genre quelconque sur toute cette eau douce des bateaux à vapeur ! Pourquoi ne pas essayer de m'en faire confier un ? Je continuai mon chemin dans Fleet Street, mais je ne pus me débarrasser de cette idée. Le serpent m'avait envoûté.
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Othello : - Doucement. Que je vous dise encore un mot ou deux/ Avant votre départ. J'ai rendu à l'État/ Quelques services, cela se sait : n'en parlons plus./ Et quand vous rendrez compte dans vos lettres/ De ces événements malheureux, s'il vous plaît/ Dépeignez-moi tel que je suis : sans atténuer/ Quoi que ce soit, ni l'aggraver par malveillance./ De qui, en ces instants, devrez-vous parler ?/ D'un qui n'aima que trop, bien que sans sagesse,/ D'un être peu enclin à la jalousie, qui, pourtant,/ Manoeuvré, perdit tout de son jugement,/ Jetant, comme le pauvre Indien, à tout venant, la perle/ Qui valait plus que toute sa tribu. D'un homme/ Dont les yeux accablés par la souffrance,/ Bien que peu habitués à verser des larmes,/ Le font avec la même force, précipitée,/ Que l'arbre d'Arabie répand la myrrhe/ Qui, elle, est secourable. Mettez cela par écrit.(Acte V, scène 2.)
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Le duc de Vienne, parti en voyage, a confié la régence au plus digne, le seigneur Angelo. Ce magistrat honnête tombe le masque et va se comporter en abominable tyran, exhumant une loi absurde tombée en désuétude : le seigneur Claudio est condamné à mort pour avoir forniqué avec sa fiancée hors des liens du mariage. Devenu amoureux de la novice Isabella, soeur de Claudio, elle y consent, mais le « retour » du duc, caché à la Cour sous des habits de moine, confondra le régent. Cette pièce, qui fascine tant les metteurs en scène (Lugné-Poe, Brook, Zadek, Braunschweig, Nichet) par sa noirceur festive, est considérée comme le plus sombre des comédies de Shakespeare. Avec la nouvelle traduction de Jean-Michel Déprats qui fait apparaître enfin toute la finesse des jeux de langages et des mots d'esprit, elle devient aussi, sans aucun doute, une des plus brillantes.
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Comme il vous plaira - ou comment faire tenir en une comédie une usurpation près de tourner au tragique; une pastorale austère où souffle le vent d'hiver; une pastorale plus amène mais où la cour d'amour se fait d'homme à homme, quand celle à qui elle s'adresse est travestie en Ganymède; lequel crée la discorde dans un couple de pastoureaux dont la femme s'éprend d'une femme, faute de savoir qui se cache sous les habits du mystifiant berger; et pour finir, un dénouement en forme de devinette:chacun aura-t-il sa chacune, sur fond de retour à l'ordre politique? Il faut toute la désinvolte insolence de Shakespeare envers les héritages littéraires pour que la forêt des Ardennes chère à Pétrarque devienne une Forêt d'Ardenne ou d'Arden à l'anglaise:un duc exilé y vit en Robin des bois tandis que des amants souffrent de la blessure délicieuse sous des déguisements incongrus; non sans que le genre compassé de la pastorale ne soit bouleversé par la rencontre d'un bouffon rustique et d'un philosophe mélancolique venu nous rassurer:la vie est un théâtre, où tous les hommes ne sont que des acteurs...
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Des textes de l'un des plus grands poètes romantiques britanniques.
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La mort de danton ; Léonce et Léna ; Woyzeck ; Lenz
Georg Büchner
- Aubier
- 7 Janvier 1993
- 9782700705508
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Vers 1816, au fin fond d'une province pontificale d'Italie du nord, un petit jeune homme mélancolique, pétri de lectures érudites, s'apprête sans espoir à «l'oeuvre de la vie». Ce jeune homme, c'est Giacomo Leopardi. En vingt ans (il mourra en 1837), faisant de son expérience du malheur un extraordinaire «instrument de connaissance», il révolutionne la poésie italienne (les Canti) et anticipe une bonne partie de la pensée moderne (les Operette morali, le Zibaldone). Traçant son portrait, W. Benjamin a dit en substance : «L'épée est parfois tombée des mains de cet adolescent ; mais il a résisté, clos dans sa cuirasse. Dans cette armure se reflète le monde, bouleversé et doré». On ne saurait mieux symboliser l'enfance éternelle, mais intrépide, de cette figure ; sa rébellion, digne d'un Ancien, face au destin ; et cette arme prodigieuse qu'il se fit de la poésie, qui lui permit aussi bien de vaguer hors des déterminations, dans la lumière des souvenirs et des songes, que de se retourner contre l'atrocité du réel, pour en tirer par une représentation sans fard un réconfort et comme une sorte de salut. La présente édition propose une version intégrale des Canti, assortie pour la première fois en France d'un abondant apparat critique.
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Un frère et une soeur jumeaux, orphelins, voyagent à bord d'un navire qui fait naufrage. Nous assistons d'abord au sauvetage de la jeune fille. A peine ramenée à terre par un capitaine inconnu, elle se renseigne : quel est donc ce pays ? Et qui détient le pouvoir dans cette Illyrie où elle débarque ?
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Un classique de la littérature romantique allemande.
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"Répétons-le, Djian est un écrivain, un grand écrivain. La littérature n'en possède pas tant.
Une page de Djian, ça ne ressemble à rien d'autre de connu dans le passé proche ou lointain, si ce n'est à une autre page de Djian. Elle possède un rythme, des couleurs, un éclat, une palpitation (double: manifeste et secrète), une sagesse et une folie qui n'appartiennent qu'à lui. Une manière de branchement direct sur les pulsations du coeur et sur les élans de l'âme : une phrase qui vit, c'est infiniment rare. Celle de Djian échappe, comme spontanément, à tous les modèles.
Seule le style, cette façon d'inventer le monde en l'écrivant, peut dire le bonheur et la tragédie dans leur pureté et leur dénuement.
L'écriture de Djian est vraie, elle est généreuse et elle porte sur le monde - l'auteur y compris - un regard de pitié rageuse.
Plutôt qu'"écrivain romantique", écrivain vivant" lui conviendrait. Avec l'irréductible contradiction que les termes entretiennent l'un avec l'autre." Pierre Lapape "Le Monde" Couverture: Hans Reychman Maison des sens (BCDE Architcture) Annie Assouline
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