Poésie ininterrompue

À propos

«Je sais parce que je le dis Que mes désirs ont raison Je ne veux pas que nous passions À la boue Je veux que le soleil agisse Sur nos douleurs qu'il nous anime Vertigineusement Je veux que nos mains et nos yeux Reviennent de l'horreur ouvertes pures Je sais parce que je le dis Que ma colère a raison Le ciel a été foulé la chair de l'homme A été mise en pièces Glacée soumise dispersée Je veux qu'on lui rende justice Une justice sans pitié Et que l'on frappe en plein visage les bourreaux Les maîtres sans racines parmi nous Je sais parce que je le dis Que mon désespoir a tort Il y a partout des ventres tendres Pour inventer des hommes Pareils à moi Mon orgueil n'a pas tort Le monde ancien ne peut me toucher je suis libre Je ne suis pas un fils de roi je suis un homme Debout qu'on a voulu abattre» Le travail du poète, VII


Rayons : Littérature > Poésie


  • Auteur(s)

    Paul Eluard

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    22/01/1969

  • Collection

    Poesie Gallimard

  • EAN

    9782070300976

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    160 Pages

  • Longueur

    17.7 cm

  • Largeur

    11.2 cm

  • Épaisseur

    0.9 cm

  • Poids

    130 g

  • Support principal

    Poche

Paul Eluard

De son vrai nom Eugène Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis - 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont), Paul Eluard adhère au mouvement Dada, puis participe à l'aventure surréaliste aux côtés d'André Breton, Louis Aragon et Philippe Soupault. Poète de la Résistance durant les années noires, militant communiste, il demeure le chantre éternel d'un certain lyrisme amoureux. Ces poèmes marqués par la lutte contre l'occupant sont rassemblés en avril 1945 dans Au rendez-vous allemand, suivi de Poésie et vérité 1942, qui paraît aux Éditions de Minuit. Les Œuvres complètes de Paul Eluard sont disponibles dans la « Bibliothèque de la Pléiade » (Gallimard, 1968, 2 vol.).

empty